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>>Fiche expérience combattante

11 janvier 2013
Auteur(e) : 
Rémy

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La Première Guerre Mondiale : une ou des expériences combattantes dans une guerre totale.

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Sujet à dimension dialectique.

Vocabulaire :

Guerre totale : Mobilisation de tous les moyens humains (autant civils que militaires) permettant de gagner la guerre. Mobilisation égalemment de tous les moyens économiques et technologiques. L’extension mondiale du conflit, sa durée et son bilan élevé (guerre de masse) font aussi de la Première Guerre Mondiale une guerre totale.

Guerre de mouvement : où la priorité est donnée à l’offensive et aux tentatives de débordement de l’adversaire. Guerre de position : c’est une guerre où l’objectif est d’empêcher l’adversaire de progresser. C’est une guerre défensive, d’usure destinée à affaiblir l’adversaire pour tenter une offensive localisée pour rompre le front. Brutalisation : Approximativement "Ensauvagement en Français" : Désigne la contagion des sociétés des pays belligérants en temps de paix par des habitudes, des pratiques de violences contractées sur le champ de bataille lors du premier conflit mondial. Un des exemples les plus notoires est la baïonette ; certains soldats y arrangeaient des crans pour engendrer des blessures plus difficiles à soigner. Pacifisme : définition extensive employée pour désigner un sentiment immédiat, un attachement à la paix partagé par une large majorité des populations dans l’entre-deux guerres. Nationalisme revanchard : état d’esprit, façon de penser insufflé aux enfants dans les écoles grâce à l’Instruction Civique, aux cartes de France (sans l’Alsace et la Moselle), aux bataillons scolaires... Il est aussi diffusé avec l’aide de l’Eglise qui glorifie la guerre et parle de Croisade. Triple Entente : Coalition entre la France, le Royaume-Uni et la Russie. Triple Alliance : Coalition entre l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Empire Ottoman.

Dates importantes :

1909 - Sanctification de Jeanne d’Arc. Le service militaire en France passe à 3 ans. 28 Juin 1914 - Assassinat de l’archiduc François Ferdinand, héritier de l’Autriche, à Sarajevo. 31 Juillet 1914 - Assassinat de Jean Jaurès, pacifiste qui avait prédit l’ampleur du conflit, par Raoul Villain. 1er Août 1914 - La France décrète la mobilisation générale. 3 Août 1914 - L’Allemagne déclare la guerre à la France. 1914-1915 - Guerre de mouvement. 1915-1917 - Guerre de position. 1917-1918 - Reprise de la guerre de mouvement. 6-9 Septembre 1914 - Première bataille de la Marne (taxi de la Marne) Février-Décembre 1916 - Bataille de Verdun. Juillet-Novembre 1916 - Bataille de la Somme Avril 1917 - Échec de l’offensive du Général Nivelle au Chemin des dames ; mutineries. 1917 - Les États-Unis prennent part au conflit suite au naufrage du Lusitania, paquebot transportant nombre d’américain et coulés par les sous-marins allemands. 11 Novembre 1918 - Armistice entre les belligérants. Octobre 1919 - L’État s’engage à aider financièrement les communes prêtes à ériger un monument aux morts. Octobre 1922 : Le 11 Novembre devient journée de commémoration nationale. Bornes historiques et spatiales : 1914-1918 ; principalement en Europe, mais aussi en Asie et en Afrique du Nord.

Problématique : Y a-t-il une ou des expériences combattantes ? Si oui, quelles sont-elles ?

Annonce du plan :

I - Avant la guerre, une première représentation du conflit

II - Pendant la guerre, une ou des expériences combattantes

III - Après la guerre, la représentation de l’expérience combattante

Développement :

I) a -Mobilisation des consciences :

-Nationalisme revanchard ; -Sanctification de Jeanne d’Arc ; -Réforme du service militaire ; -Faible natalité par rapport aux autres pays.

b- Une guerre démocratique :

-Guerre républicaine (« Mort pour la France ») ; -Pas de mention de grade sur les monuments aux morts ; -Démocratie contre régime autoritaire.

c- Une guerre héroïque :

- Une guerre courte et facile car victorieuse et offensive (grâce au canon de 75) ; - Ivan BLOCH et Emile MAYER : prédicteurs d’une guerre défensive et immobile ; - Guerre change de nature grâce à la Révolution Industrielle.

d- Pour mobiliser les combattants :

Au début de la guerre : consentement au combat (les soldats partent « la fleur au fusil ») surtout en ville ; acceptation résignée en campagne car nous sommes en période de moissons ; Assassinat de Jean Jaurès ; 900 000 hommes mobilisés en France au début de la guerre (8 millions en tout) ; Guerre totale car guerre de masse.

II)

a- Une guerre anonyme et industrielle : 1914-1915 : guerre de mouvement avec des offensives meurtrières ; 1914-1917 : guerre de position ; les soldats se cachent mais sont victimes pour 70 à 80% d’entre eux de l’artillerie (obus) Aviation : mission de reconnaissance et de chasse ( Guynemer, la Baron Rouge) ; Apparition de gaz de combat : Ypérite (utilisé à Ypres en 1915 ; aussi appelé gaz moutarde en raison de son odeur) Apparition de chars d’assaut (TANK) Marine Compte tenu de la diversité des armes et des fronts, on a des expériences combattantes.

b- La brutalisation

La mort est anonyme : on ne sait pas qui on tue, qui nous tue et ce qui nous tue ; Développement d’une forme de diabolisation de l’ennemi ; Apparition de corps francs en Allemagne Phénomènes de fraternisation sont rares.

c- La guerre reste-t-elle acceptable ?

Progressivement, le consentement devient moins constant, moins systématique et moins généralisé. En Avril 1917, après l’échec de l’offensive du Chemin des Dames, éclatent des mutineries qui vont toucher entre 30 000 et 40 000 soldats. Il faut noter que les mutins sont les soldats en arrière du front et non ceux en première ligne. En signe de répression, il y aura près de 500 exécutions. Outre les mutineries, on constate des phénomènes de désertion et d’auto-mutilation. Les motifs de ces actes sont une lassitude vis à vis d’une guerre qui s’éternise, des conditions de combat horribles, de trop nombreuses erreurs de commandement... les auteurs de ces phénomènes, quand ils ne sont pas fusillés, sont envoyés dans des bataillons disciplinaires qui combattent dans les zones les plus sensibles, les plus dangereuses du front.

III)

Octobre 1919 : l’Etat s’engage à soutenir les municipalités qui font l’effort d’ériger un monument aux morts ; Octobre 1922 : Le 11 Novembre devient journée de commémoration nationale ; Plusieurs types de monuments aux morts sont érigés.

a- La représentation d’une guerre héroïque à la fin du conflit

L’exemple du monument aux morts de Mirande, représentatif d’une guerre héroïque. Monument caractérisé par une soldat debout, fier, et on retrouve des symboles nationaux (drapeaux, « Mort pour la France, pour le Patrie »), guerriers ( fusil lebel, grenade, couteau,...) et victorieux (lauriers, croix de guerre). Ce sont des monuments de types Patriotiques-Républicains. Il existe des monuments dits civiques : ce sont des monuments très simples, en forme d’obélisque et ornés de symboles nationaux comme le coq gaulois.

b- Une représentation de la souffrance de le guerre Les monuments funéraires sont des monuments qui rendent compte de la souffrance engendrée par la guerre, de la vulnérabilité des soldats, de la douleur du deuil. Les monuments aux morts de Cazaubon et de Lodève en font partie.

c- La dénonciation de la guerre

Après la guerre se développe le pacifisme : il dénonce la guerre, la rejette. Les combattants, traumatisés, appellent la Première Guerre Mondiale « La Der des Ders » et scandent « Plus jamais ça » On trouve donc des monuments pacifistes mais ils sont rares : sur celui de Guy-l’Evêque se trouve l’inscription « guerre à la guerre » ; celui de Gentioux représente un enfant brandissant le poing devant l’inscription « maudite soit la guerre ».

CONCLUSION :

On peux parler de guerre totale en raison du bilan de la guerre, et des moyens économiques, technologiques et humain, à l’arrière comme au front, mis en œuvre pour gagner. C’est aussi une guerre mondiale de par son extension. On a plusieurs expériences combattantes, liées à la diversité des armes ( aviation, infanterie, artillerie, marine), à l’endroit où l’on se situe ( à l’arrière ou au front). Ces expériences dépendent de la nature de la guerre (de mouvement ou de position). On assiste à un décalage entre la représentation de la guerre et sa réalité.

Biographie : Jean Jaurès Jean Jaurès est un homme politique français, né à Castres (Tarn) le 3 Septembre 1859 et mort assassiné à Paris le 31 Juillet 1914 par Raoul Villain. Orateur et parlementaire socialiste, il s’est notamment illustré par son pacifisme et son opposition au déclenchement de la Première Guerre Mondiale.

Source de la fiche : cours Mr Nérée-cahier de l’élève Source de la biographie : article internet-Wikipédia.

Article tiré du site : http://ubiwiki.free.fr
Rubrique:  Histoire