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>>La Correspondance

27 mai 2008
Auteur(e) : 
Rémi, Romain et Vivien

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Les Français pendant la première guerre à travers la correspondance Depuis quelques années, les recueils de lettres de soldats de la première guerre mondiale se sont multipliés, donnant un aperçu de ce que les poilus voulaient dire du conflit.

A l’étude des cartes postales, on peut se demander si la vision de la guerre est différente au front et a l’arrière ?

carte postal (BMP)

La première guerre mondiale fut meurtrière et traumatisante. Beaucoup de soldats, jeunes ou vieux, furent mobilisés et envoyés au front. La correspondance permettait de donner plus que de simples nouvelles, c’était aussi le moyen de prouver que la guerre n’avait pas encore eu raison de soi.

Illustration : carte postale : vivien famille

Exemple de lettre du front

« Ma chère Jeanne. Tu ne m’en voudras pas j’espère de ne pas t’avoir écrit plus longuement hier. Nous étions prévenus qu’il faudrait peut-être partir pour aller toujours de l’avant et de nous tenir prêts. Je n’ai pas même écrit à la maison. Qu’est ce que tu veux, c’est la guerre et pour tout de bon à présent ma toile de campement en sait quelque chose et moi aussi qui y étais à côté. Alors nous disons comme d’habitude ça va toujours très bien et vous en souhaite de même à tous.

MARCEL ne m’a pas encore écrit. Nous sommes tout près de VERDUN, ça vaut pas Palavas les flots.

Adieu ma chère petite que j’aime, c’est fini pour ce soir. Je t’embrasse bien fort mais de bien loin hélas. Encore une autre bise.

Albin"

La guerre vécue par les hommes à travers leur correspondance. A travers leur lettres, les hommes exprimaient leurs besoins de réconfort auprès de leurs familles à l’arrière ou des marraines de guerre. Durant la guerre les soldats étaient remplacés par le reste de la famille et par les femmes en particulier, dans les exploitations ou à l’usine. Les lettres témoignent de leurs préoccupations à ce sujet. On retrouve des descriptions des combats, mais elles ne sont pas les plus nombreuses. On relève aussi de longues descriptions concernant l’environnement des soldats comme la description des rats, des tranchées, la vermine qui les démange, l’odeur des cadavres ou le bonheur de la permission.

Le contrôle de la correspondance Il peut expliquer le contenu de certaines cartes. Le contrôle concerne les missives expédiées par les soldats comme celles qu’ils recevaient. Elles sont contrôlées dès le début de la guerre mais en 1916 sont mises en place des commissions de contrôle du courrier. Les censeurs cherchent des informations qui pourraient intéresser l’ennemi (position des troupes, état des forces, etc...). Ils traquent également le pacifisme qualifié le plus souvent défaitisme, et les manifestations de découragement. Les autorités veulent préserver le moral de l’arrière à tout prix. On ne doit pas savoir ce qui se passe réellement au front, la boucherie du chemin des Dames, le sort des fusillés pour l’exemple, etc...

La vie à l’arrière à travers la correspondance. La vie a l’arrière n’est pas si simple que l’on peut le penser sur le front.

(BMP)

Les hommes sont partis en masse et les soldats se plaignent souvent du train mené à Paris, dans les cafés des villages. Cependant, les récoltes sont ramassées, la terre est labourée, les administrations fonctionnent grâce à l’immense courage des femmes en particulier. Pour ceux de l’arrière, la correspondance ne sert pas à se plaindre de la dureté des travaux. Cependant, des consignes et des conseils sont souvent échangés sur les tâches à réaliser. Le moral de l’homme qui est au combat est une priorité, on donne donc tout simplement des nouvelles de soi sans en dire trop sur la complexité de ce qu’on vit à l’arrière.

sources : cartes postales : famille Bertaudeaud Lettres : www.fissiaux.org

Rémi, Romain et Vivien

Article tiré du site : http://ubiwiki.free.fr
Rubrique:  Aménagements des territoires