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I 1945-1969 : La construction européenne
1) Les objectifs du congrés de La Haye :
Qui est présent, et quel est l’objectif ?
En 1948, le congrès rassembla 700 représentants d’états et était présidé par Winston Churchill. L’objectif est simple, mettre en place une paix durable. L’OECE (Organisation Européenne de Coopération Economique) est donc créée pour distribuer le plan Marshall, elle réunie 17 pays
Mais comment faire ?
En 1950, le représentant des affaires étrangères français, Robert Schuman parle de mettre en place une fédération. Seulement, plusieurs "clans" vont se former :
les confédéralistes, qui voudraient que les Etats associés restent souverains mais coopèrent pour des objectifs communs
les fédéralistes, qui voudraient la mise en place d’un pouvoir qui serait supérieur aux Etats, mais ces derniers conserveraient tout de même des compétences dans certains domaines
les fonctionalistes, qui voudraient faire une première approche vers la solidarité économique pour ensuite envisager une intégration politique
La théorie adopté pour la paix sera celle des fonctionalistes.
2) Approche économique
Cela commence en 1951 avec la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier). Elle va permettre de réunir l’Allemagne, la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, l’Italie et la Belgique qui mettront en commun, leur charbon et leur acier
Puis en 1957 le traité de Rome permet la mise en place d’un marché commun nommé CEE (Communauté Economique Européenne)
Ainsi en 1961 la PAC (Politique Agricole Commune) est mise en place
Remarque : Ces organisations ne sont pas dans le cadre de l’OECE.
3) Intégration politique limitée
En 1954 le projet de création de laCED (Communauté Européenne de Défense) échoue, par peur de voir le réarmement de l’Allemagne.
De plus, De Gaulle veut voir une Europe confédérale sans le Royaume-Uni par peur de voir une Europe Atlantique et l’influence des états unis se propager au sein même de l’Europe. Mais les Belges et Néerlandais ne sont pas de cette avis.
De ce fait, la France quitte le commandement intégré de l’OTAN en 1966
De Gaulle montre aussi son attachement à une France souveraine en bloquant le fonctionnement des institutions européennes en pratiquant la politique de la chaise vide.
II 1969-1989 L’intégration se poursuit à 12
1) Un élargissement progressif...
Pour commencer, en 1972 fut l’entrée du Royaume Unis, du Danemark et de l’Irlande au CEE
Puis en 1981, de la Grèce
Et en 1986 de l’Espagne et du Portugal
2) ... sur le plan politique
En 1979, le Parlement européen est élu au suffrage universel
En 1986 on met en place le Conseil Européen, son rôle est défini par traité de Maastricht (1992) qui est de fixer les grandes orientations. Le CEE est une organisation politique.
3) ... puis économique
En 1978 est crée le SME (Système Monétaire Européen) avec une unité de compte commune, "l’écu" qui préfigure l’euro.
Des programmes industriels comme airbus sont développés
En 1986 l’Acte Unique est ratifié, c’est donc l’apparition d’un marché unique Européen.
4) Polémiques
Dans les années 70-80, la PAC est fortement critiquée. En effet, cette organisation représente 2/3 du budget de la CEE. Dans un contexte où les états membres traversent une crise durable, ils critiquent le fait que la PAC soit favorable essentiellement à la France. Autrement dit, ce qui vaut pour 6 vaut aussi pour 9. On voit donc apparaître une Europe à la carte.
III La dislocation du bloc de l’est, créent les conditions d’un élargissement et d’une poursuite de l’intégration (1989-2016)
1) L’intégration va loin, en suscitant cependant quelques débats
En 1999 création d’une monnaie unique l’euro mais aussi de la BCE (Banque Centrale Européenne) qui est indépendante des gouvernements. Elle définit aussi la politique monétaire et veille à la stabilité des prix.
En 2002, les euros entrent en circulation dans 12 pays (19 désormais)
En 1995 l’espace Schengen est mit en place et permet une libre circulation entre les 26 états membres et un renforcement des contrôles aux frontières extérieures
La PAC s’oriente vers le développement durable
En 1992 traité de Maastricht crée l’Union Européenne à la place de la CEE. Ses compétences sont élargies mais ce n’est pas pour autant une Fédération. Même si les Etats se soumettent aux décisions communautaires portant sur le commerce,la monnaie, l’agriculture, la pêche, ou encore le transport.
Cependant, il y a des problèmes en matière de politique étrangère étant donné que les états disposent de tous les droits
Des questions viennent donc se poser : L’Europe doit-elle être plus fédérale ? Doit-elle être une organisation à géométrie variable ? Doit-elle être plus libérale ?
De cette manière, en 2007 le traité de Lisbonne est présenté comme un moyen de renforcer la démocratie et l’intégration dans l’Union européenne. Les européens ont désormais un droit d’initiative populaire.
De plus, au niveau du Conseil de l’Union européenne, un plus grand nombre de décisions sont adoptées
Un président du Conseil européen est désigné pour deux ans et demi
Un haut-représentant pour la politique étrangère est nommé
La charte européenne des droits de l’Homme a une valeur juridique contraignante sauf au Royaume-Uni
De cette manière l’Union européenne n’est pas une fédération mais une fédération d’Etats-nations
2) Elle continue à s’élargir en soulevant de nouvelles interrogations
En 1993, c’est à Copenhague que sont définis les critères d’adhésion à l’UE. Désormais, pour faire partie de L’UE il faut avoir une appartenance géographique, être un état démocratique et respecter les acquis communautaires
En 1995, la Finlande, l’Autriche et la Suède intègrent L’UE (plus 3 pays)
En 2004, c’est l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Slovénie, Chypre et Malte qui rejoignent l’UE (plus 10 pays)
En 2007, la Roumanie et de la Bulgarie rentrent dans l’UE (plus 2 pays)
En 2013, la Croatie est le dernier pays à être entré dans l’UE
Avec ces entrées l’UE espère un développement du marché européen qui passe ainsi de 375 millions de consommateurs à plus 500 millions, elle espère également une augmentation du poids de l’UE sur la scène internationale, mais aussi la conservation de la paix.
A contrario, l’UE a peur des délocalisations de l’ouest vers l’est, de la division européenne à l’image du brexit, du coût exagéré pour l’aide au développement de certain pays, mais aussi des phénomènes migratoire et pour finir, les problèmes géopolitiques internes et externes rendent les négociations difficile.
Actuellement, l’UE fait fasse à trois enjeux majeurs :
la sécurité dans le contexte des attentats
l’accueil des réfugiés dans le contexte des conflits du Moyen-Orient
le risque de dislocation à la suite du Brexit.
On assiste, en effet, au développement de l’euroscepticisme dans plusieurs pays membres de l’UE.
Conclusion :
L’Union Européenne c’est faite en trois étapes :
sur un plans économique
sur une construction politique
en fédération d’état nations
Le nombre d’état membre est actuellement de 28
Mais l’UE européenne doit faire fasse à 4 crises :
Le Brexit
La crise migratoire
La crise économique
Et la crise sécuritaire liée au terrorisme
Article tiré du site : http://ubiwiki.free.fr
Rubrique:
Histoire