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14 mai 2016
Auteur(e) : 
Laura et Andréa

I identification

A) qu’est-ce que c’est ?

Les cellules souches proviennent de l’embryon humain aux tout premiers stades de son développement, quelques jours seulement après la fécondation. Ces cellules peuvent se répliquer indéfiniment, elles ne sont pas encore spécialisées donc peuvent se transformer en de nombreux types de cellules comme les muscles, la peau...en fonction du milieu ou elles se trouvent. Il existe plusieurs cellules souches, mais les cellules souches embryonnaires restent les plus intéressantes. En effet, ces cellules apparaissent entre le cinquième et le huitième jour après la fécondation, celles-ci n’étant pas spécialisées promettent à terme des avancées médicales importantes. Les cellules souches embryonnaires sont les cellules issues des premières divisions de la cellule œuf. Elles sont totipentes, jusqu’à huit cellules, c’est-à-dire capable de constituer un organisme entier. Ces cellules sont douées de deux capacités importantes, celle de se multiplier à l’infini, et celle de donner naissance à des cellules de tous types présentent dans tout l’organisme. Il existe aussi les cellules souches adultes, ce sont les seules utilisées aujourd’hui. Elles peuvent être prélevées directement sur le patient. Leur utilisation ne pose pas de problèmes éthiques. Elles sont utilisées pour guérir certains patients. Mais leurs capacités restent cependant limitées, car elles ont une capacité de différenciation limitées contrairement aux cellules souches embryonnaires. Les cellules souches adultes sont des cellules présentes dans les tissus et organes adultes. Ces cellules sont dites multipotentes. Elles sont en effet capables de se différencier en n’importe quelles cellules du sang et différentes lignées cellulaires d’un tissu donné. A La suite d’une lésion, ces cellules permettent la réparation naturelle de ce tissu. Ces cellules présentent certains avantages. En cas de greffe, les cellules adultes présentent une tolérance immunitaire et risque de cancer très faible. De plus elles présentent une stabilité chromosomique importante. Mais il existe aussi les cellules souches issues du cordon ombilical. Le cordon ombilical contient beaucoup de sang, celui-ci renferme de nombreuses cellules souches dites hématopoïétiques. Les cellules du cordon ombilical ont des potentialités intermédiaires à celle des cellules souches embryonnaires et adultes. Elles peuvent être greffées de deux façons différentes : de façon autologue, les cellules provenant du patient lui sont administrées. Ou de façon allogénique, les cellules provenant d’autrui sont administrées au patient. Il existe donc trois types de cellules souches, mais seules les cellules souches adultes et ombilicales sont autorisées en France.

Lexique :

● Fécondation : La fécondation correspond à la fusion entre un élément mâle (ex. : un spermatozoïde) et un élément femelle (ex. : un ovule) pour donner une cellule unique, l’œuf qui sera à l’origine de l’embryon. ● Cellule œuf : zygote, cellule donnant naissance à un nouvel individu ● Totipentes : Cellules capables de constituer un organisme entier. Ces cellules sont douées de deux capacités importantes, celle de se multiplier à l’infini, et celle de donner naissance à des cellules de tous types présentent dans tout l’organisme.

● Multipotentes : Cellules capables de se différencier en n’importe quelles cellules du sang et différentes lignées cellulaires d’un tissu donné. ● Lésion : Une lésion est une modification pathologique d’un tissu : il peut s’agir d’une plaie ou d’une blessure ou de tout autre dommage tissulaire. ● Greffe : Transfert, sur un malade receveur, d’un greffon constitué de cellules, d’un tissu, d’une partie d’organe ou d’un organe entier. ● Ethique : Ensemble des principes moraux qui sont à la base de la conduite de quelqu’un. ● Cordon ombilical : lien qui rattache le foetus au placenta par le nombril. ● Autologue : Cellules provenant du patient lui sont administrées.

● Allogénique : les cellules provenant d’autrui sont administrées au patient.

B) recherche sur les cellules souches embryonnaires et l’embryon, en France

 Un débat qui divise :

En France, le débat de la recherche faite sur l’embryon et sur les cellules souches embryonnaires humaines a récemment été relancé. En effet, en juillet 2013, les députés examinent une proposition de loi visant à modifier une loi de la bioéthique de 2011 ayant été préalablement acceptée. Cette proposition de loi prévoit de lever l’interdiction de la recherche sur les cellules souches embryonnaires. Autoriser ou non la recherche sur ces cellules est une question éthique délicate, qui diviise les milieux scientifiques, les partis politiques et les français en fonction de leurs convictions. Ainsi, la gauche est plutôt favorable, tandis que la droite et le monde religieux sont plutôt opposés à l’acceptation de cette loi. La gauche explique que ce texte ne modifie qu’une seule disposition de la loi, ce qui justifie à ses yeux l’absence de consultation du Comité d’éthique et la non convocation d’états généraux. Les députés de l’opposition reprochent notamment à la majorité de vouloir faire passer la loi en catimini, sans mener d’étude d’impact, regrettant que le gouvernement n’ait pas porté le dossier sous la forme d’un projet de loi. Ils ont déposé 350 amendements. • Les lois : Une première loi visant à interdire l’expérimentation sur l’embryon humain de bioéthique avait en premier temps été votée en juillet 1994. Plus tard, en 2004, cette loi de la bioéthique va être réexaminée, l’interdiction des recherches sur l’embryon humain ainsi que son utilisation à des fins commerciales ont été maintenues. La réexaminassion de cette loi aboutit cependant à des dérogations exceptionnelles. En effet, il est prévu pendant une période de cinq ans, d’autoriser des projets de recherche en les encadrant de façon très stricte. Ces recherches ne sont autorisées que si elles sont « susceptibles de permettre des progrès thérapeutiques majeurs » et s’il n’existe pas de « méthode alternative d’efficacité comparable ». Une nouvelle proposition de loi parue en 2011 ouvre à nouveau le débat. Le protocole provisoire d’autorisation serait terminé et laisserait place à l’autorisation des recherches contrôlées. Cette nouvelle législation permettrait désormais aux parents de faire don de leurs embryons. Comme on nous explique dans la page intitulée Les avis sur la recherche sur les cellules souches et l’embryon paraissant dans l’article États généraux de la bioéthique, aujourd’hui, les embryons faisant l’objet de ces recherches sont obtenus « in vitro » suite à la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule à des fins de gestation. Cependant, tous les embryons obtenus ne peuvent être placés en même temps dans l’utérus de la femme pour conduire à une grossesse. Certains sont alors congelés et conservés pour une autre tentative de transfert en cas d’échec de l’implantation précédente. Ils sont qualifiés de « surnuméraires ». Lorsque le couple n’a plus de projet parental, il peut donner son accord pour que les embryons ainsi conservés fassent l’objet d’une recherche. Ces embryons sont alors congelés et conservés à un stade très précoce de leur développement. L’expérimentation n’est effectuée que si les deux parents donnent leur accord par écrit et si le protocole de recherche a été spécifiquement approuvé par les Ministères (Agence de la Biomédecine) responsables de la recherche et de la santé. Ils exercent cette mission en demandant des avis à un comité rassemblant des personnes extérieures à l’Agence (des associations, des parlementaires, des philosophes, des juristes, des médecins...) pour avoir un point de vue éthique sur chaque projet présenté. Ainsi, aujourd’hui, l’application des protocoles autorisés par l’Agence de la biomédecine se fait en fonction de leur pertinence scientifique, de leurs conditions de mise en œuvre au regard des principes éthiques et de leur intérêt pour la santé publique. La loi permet également d’importer ou d’exporter des tissus ou cellules embryonnaires ou fœtaux dans le cadre de ces recherches, et de conserver les cellules souches embryonnaires à des fins scientifiques.

 Que s’est-il passé depuis l’arrivée des dérogations de 2004 ? Depuis la loi de bioéthique de 2004, des recherches sont autorisées à titre dérogatoire et exceptionnel dans le cadre de protocoles soumis à l’appréciation de l’Agence de la biomédecine. De 2004 à 2008, ont été accordées, en France : • 57 autorisations de protocole de recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines et sur l’embryon ; • 20 autorisations de conservation de cellules souches embryonnaires humaines ; • 39 autorisations d’importation de cellules souches embryonnaires humaines • 7 refus d’autorisation ont été opposés. • Il existe actuellement en France 28 équipes impliquées dans ces recherches. Les recherches autorisées sur les cellules souches embryonnaires en France se répartissent en 3 grands groupes : Celles qui visent à comprendre de quelles façons se transforment les cellules embryonnaires pour devenir des cellules spécialisées de foie, de rein...Ces travaux pourraient conduire, dans le futur, à des développements thérapeutiques palliant les défaillances des organes (thérapie cellulaire) ; Celles qui visent à développer des travaux portant sur la compréhension de la survenue des maladies (modélisation de maladie) ; Celles qui servent à tester en laboratoire l’efficacité et la toxicité des médicaments.

II) Pour l’ouverture de la recherche sur les cellules souches

A) qu’est-ce que cela permet ? (arguments scientifiques)

« L’objectif est de mettre fin à l’interdiction de principe, qui persiste dans l’actuelle loi de bioéthique de 2011, car elle est préjudiciable aux malades, et auprès des chercheurs qui veulent développer les techniques d’une médecine régénératrice. » député PRG Roger-Gérard Schwartzenberg, ancien ministre de la Recherche en 2000-2002. Tout d’abord il faut savoir que pour de nombreux chercheurs ces cellules sont considérées comme la « médecine de demain » francetv, d’autres parlent même de « sésame de la recherche »allodocteurs. Elles ont un très grand potentiel, l’exemple de cellules souches imitant le rythme cardiaque en est la preuve. Selon Philippe Menashe, chirurgien cardiaque, « ces cellules constituent un espoir de guérison de plusieurs maladies incurables »francetv. Pour ce chirurgien, la thérapie cellulaire (exemple de la greffe de peau, de moelle épinière et la guérison de bébés bulles, allodocteurs) a sa place dans le monde de la médecine. C’est pour cela qu’il favorise l’ouverture des recherches sur ces petites cellules. Bertrand Monthubert, président de l’université Toulouse III Paul Sabatier (La dépêche) est d’accord avec ce dernier : l’interdiction de ces recherches « prive de débouchés thérapeutiques » Ces cellules souches constituant une avancée majeure pour la recherche, a déjà bien avancée dans de nombreux pays. De plus, même si la recherche sur les cellules souches embryonnaires est encore aujourd’hui interdite en France, de nombreuses dérogations ont été accordées. C’est pourquoi dans l’Obs, on parle d’hypocrisie à propos de ces dérogations accordées par l’agence de biomédecine « lever l’hypocrisie : la recherche est déjà rependue ». La science affirme également que la recherche sur ces cellules souches devrait être autorisée car l’embryon n’est pas un être humain, « l’embryon n’est pas une personne, la science est très claire la dessus ». L’interdiction de la recherche sur les cellules souches constituent un problème éthique pour les médecins : « ce sont des vies à sauver....l’infertilité qui pourra être traitée ». Elles pourraient permettre un jour de guérir des maladies incurables comme la maladie d’Alzheimer, ou bien des paralysies. Le but de leur utilisation est de permettre la réparation de tissus, d’organes endommagés dans l’organisme. Roger-Gérard Schwartzenberg, « l’enjeu c’est le traitement de nombreuses maladies : Alzheimer, parkinson, sclérose en plaques, etc ». On peut illustrer la potentialité de ces cellules souches embryonnaires en parlant de la première greffe de cellules cardiaques. Ces cellules dérivées de cellules souches embryonnaires ont été greffées sur une patiente souffrant d’insuffisance cardiaque. Aujourd’hui cette femme va bien affirme l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris, où la patiente a reçu sa greffe. Cette patiente a reçu la greffe en Octobre 2014, aujourd’hui elle est hors de danger. Les médecins à l’origine de cet essai affirme que ces cellules souches embryonnaires dites « pluripotentes » représentent un très fort potentiel thérapeutique, pour eux elles constituent « une avancée prometteuse ». Des cellules pluripotentes sont des cellules capables de se différencier en certains autres types cellulaires. Cette greffe a été faite sur la partie du cœur touchée par un infarctus, chez une patiente âgée de 68 ans, par le professeur Philippe Menasché. Celle-ci souffrait d’une forte insuffisance cardiaque à la suite d’un infarctus ancien. Aujourd’hui "la patiente va bien, son état s’est nettement amélioré, sans qu’aucune complication n’ait été observée. Elle est rentrée chez elle et a repris une activité normale", a expliqué le Pr Menasché. La partie du cœur rendue inerte après l’infarctus, « bouge aujourd’hui » même si on n’est pas sûr que l’amélioration provienne de la greffe de cellules on peut le supposer. C’est pourquoi, pour ces médecins il faut ouvrir la recherche sur les cellules souches. Elles permettront de guérir de nombreuses maladies.

Lexique : ● Bioéthique : Étude des problèmes moraux soulevés par la recherche biologique, médicale ou génétique et certaines de ses applications. ● Thérapie cellulaire : La thérapie cellulaire consiste à soigner tout ou partie d’un organe défaillant par la transplantation de cellules saines dans le but de remplacer les cellules malades de l’organe en question. ● Embryon : L’embryon désigne le premier stade du développement d’un œuf ou zygote, dans le règne animal ou végétal, jusqu’à la formation des principaux organes. ● Pluripotentes : Des cellules pluripotentes sont des cellules capables de se différencier en certains autres types cellulaires. ● Infarctus : Lésion due à l’oblitération d’un vaisseau.

B) les points de vues favorables a la question

« L’objectif est de mettre fin à l’interdiction de principe, qui persiste dans l’actuelle loi de bioéthique de 2011, car elle est préjudiciable aux malades, et auprès des chercheurs qui veulent développer les techniques d’une médecine régénératrice. » député PRG Roger-Gérard Schwartzenberg, ancien ministre de la Recherche en 2000-2002.Tout d’abord il faut savoir que pour de nombreux chercheurs ces cellules sont considérées comme la « médecine de demain » francetv, d’autres parlent même de « sésame de la recherche »allodocteurs.Elles ont un très grand potentiel, l’exemple de cellules souches imitant le rythme cardiaque en est la preuve. Selon Philippe Menashe, chirurgien cardiaque,« ces cellules constituent un espoir de guérison de plusieurs maladies incurables »francetv. Pour ce chirurgien, la thérapie cellulaire (exemple de la greffe de peau, de moelle épinière et la guérison de bébés bulles, allodocteurs) a sa place dans le monde de la médecine. C ,’est pour cela qu’il favorise l’ouverture des recherches sur ces petites cellules. Bertrand Monthubert, président de l’université Toulouse III Paul Sabatier (ladépêche) est d’accord avec ce dernier : l’interdiction de ces recherches « prive de débouchés thérapeutiques » Ces cellules souches constituant une avancée majeure pour la recherche,a déjà bien avancée dans de nombreux pays. En effet, plusieurs études montrent que la France par rapport à d’autres pays comme les Etats Unis a pris plus de quinze ans de retard sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires, car elle est interdite en France. Bertrand Monthubert, affirme « que la France prend du retard dans la recherche lié aux cellules souches embryonnaires » et « on risque de le payer pendant très longtemps ».Certains médecins, voulant eux aussi s’inscrire dans cette « compétition » de recherche internationale proposent donc la légalisation des recherches tout en proposant quelques conditions comme par exemple : « le projet doit avoir une pertinence scientifique, la finalité du projet doit être médicale... » Julien Mucchielli rue 89, nouvel obs. De plus, même si la recherche sur les cellules souches embryonnaires est encore aujourd’hui interdite en France, de nombreuses dérogations ont été accordées. C’est pourquoi dans l’Obs, on parle d’hypocrisie à propos de ces dérogations accordées par l’agence de biomédecine « lever l’hypocrisie :la recherche est déjà rependue ». La science affirme également que la recherche sur ces cellules souches devrait être autorisée car l’embryon n’est pas un être humain, « l’embryon n’est pas une personne, la science est très claire la dessus ». L’interdiction de la recherche sur les cellules souches constituent un problème éthique pour les médecins : « ce sont des vies à sauver....l’infertilité qui pourra être traitée ». Mais pour d’autres, c’est l’autorisation de la recherche sur les cellules souches embryonnaires qui pose un problème éthique.

c) des états pratiquent déjà ces recherches

Nous remarquerons que dans certains cas, ce qui est légal dans un pays est interdit dans un autre. Les modalités de la recherche sur les cellules souches embryonnaires ne cessent d’évoluer au gré de décisions de justice, traduisant l’extrême sensibilité du sujet.  Danemark Il existe deux cas pour lesquels il est légal d’utiliser des embryons humains en recherche médicale, à savoir quand l’objectif est d’améliorer les techniques de fécondation artificielle et les techniques pour la recherche génétique de l’embryon. Toute autre expérience avec des embryons est illégale, comme stipulé dans la loi danoise sur la fécondation artificielle.  Espagne La législation autorise la recherche sur les embryons non viables. Bien que la culture catholique laisse place à de fortes réticences. En effet, jusqu’en 2003, le pays interdisait l’utilisation et la création d’embryons à des fins de recherche.  Finlande La recherche médicale est régulée par la loi sur la recherche médicale (1999). Selon cette loi, les embryons non utilisés pour les traitements de fécondation peuvent être utilisés pour la recherche, du moment que les médecins aient remis leur consentement par écrit.  Royaume-Unis Cette pratique est légale et régie par des lois et conditions strictes. En 2001, l’utilisation d’embryons dans la recherche pour des maladies graves et leur traitement et pour le développement d’embryons humains a été autorisée, cependant, la fécondation de ces même embryon ayant fait l’objet de recherche est interdite (contrairement à la Chine). Aussi, ils distinguent le pré-embryon (de moins de 14 jours) et l’embryon. Dans tous les cas, dès aujourd’hui, la recherche sur l’embryon est ouverte dans la mesure où ce dernier est détruit dans les 14 jours suivant la fécondation.

 Pays-Bas, une nouvelle loi en préparation Les Pays-Bas sont l’un des pays pionniers en recherches génétiques. Mais, le 1er septembre 2002, la "loi sur l’embryon" a sévèrement restreint le champ des recherches. Désormais, seules étaient admises les recherches sur un embryon présentant une maladie grave qui ne pouvait être traitée après la naissance.  États-Unis La recherche sur les cellules souches embryonnaires, très prometteuse pour guérir des maladies telles que Parkison, Alzheimer ou encore le diabète, a été réautorisée en avril 2009 par le président Barack Obama suite à un accord donné par la cour d’appel fédérale. Après huit ans d’interdiction par son prédécesseur, George W.Bush, pour des raisons morales et religieuses. C’est une « victoire pour nos scientifiques et les patients du monde entier », a commenté la Maison-Blanche, en soulignant le potentiel de ces cellules (issues de l’embryon humain) pour « soigner certaines des maladies les plus graves ».  Belgique La Belgique qui autorise elle aussi la création d’embryons humains pour la recherche, à condition que les motifs soient sérieusement justifiés.

III) A) une opposition liée à des motifs moraux et religieux

Pour les milieux religieux et les opposants l’autorisation de la recherche sur les cellules souches embryonnaires porte atteinte à la dignité humaine, ils parlent de transgression morale. Dans L’Express, monseigneur d’Ornellas, chargé des questions bioéthiques à la Conférence des évêques de France, se fend d’une tribune. Il explique : « Supprimer le principe d’interdiction est un risque. Une brèche serait ouverte dans notre droit : soit - et ce serait la première fois - il deviendrait légal d’instrumentaliser l’être humain ; soit l’embryon humain est juridiquement une “chose”, mais alors comment deviendrait-elle une “personne” ? Cette hypothèse est un non-sens. Nul ne devient humain qui ne l’est pas au début. Tel est en définitive le signal fort que fait entendre ce principe : il y a un écosystème humain qu’il convient de respecter. Ne pas le respecter, nous le savons bien, finit tôt ou tard par se retourner contre nous. ». Pour de nombreuses personnes, on met en danger des vies humaines pour des fins scientifiques. En effet Caroline Roux secrétaire générale d’Alliance Vita affirme que : « La proposition de loi constitue un bouleversement éthique majeur. La protection de l’embryon devient l’exception. Éthiquement, c’est inacceptable ». Pour respecter les principes éthiques de la recherche sur l’embryon, une loi explique que si on veut utiliser les cellules souches embryonnaires pour des fins scientifiques il faudra : justifier la pertinence scientifique du projet, présenter son aboutissement médical et surtout expliquer qu’il n’est pas possible d’utiliser d’autres méthodes pour aboutir cette recherche (cellules souches adultes, cordon ombilical....). Mais cette loi ne satisfait pas tout le monde car pour le domaine religieux, les associations notamment catholiques, on détruit nos futurs enfants : « Je suis frappée par la légèreté avec laquelle on parle de l’embryon en France, ajoute Geneviève Verdet, membre du bureau national des Associations familiales catholiques. On dit  : « ce n’est qu’une tête d’épingle, un amas de cellule », mais ce sont nos enfants dont on parle en réalité. » Suivant la religion il existe une vision plus ou moins différente sur le statut et sur l’utilisation des embryons et des cellules souches embryonnaires : Catholicisme : Cette religion accepte toutes les recherches à visées thérapeutique pour l’embryon mais refuse celles qui impliquent sa destruction car le commandement fondateur de l’homme est « tu ne tueras point ». Hors l’utilisation des cellules souches passent par la destruction de la cellule. En ce qui concerne la congélation de l’embryon, c’est strictement interdit par la religion catholique car ils expliquent que l’on prive l’embryon de vivre sa vie. Quant à l’intervention thérapeutique elle est autorisée que si celle-ci n’est pas dangereuse pour l’embryon. Protestantisme : Pour cette religion la recherche sur les embryons est acceptée si celle-ci a une visée thérapeutique. La destruction est autorisée mais il y’a des limites et des règles. La commercialisation est interdite. La congélation est autorisée mais doit avoir une durée limité. Les innervations thérapeutiques sont autorisées, mais il faut faire attention au cout et à l’importance de l’embryon. Orthodoxie : Pour cette religion la recherche sur l’embryon et les cellules souches est interdite. Elle explique que « l’embryon est un être humain en perspective, il ne peut être considéré comme un objet ni comme un produit commercialisable ».C’est pourquoi la congélation, la destruction, et les interventions thérapeutiques sur l’embryon sont strictement interdites par la religion orthodoxe. Judaïsme : La recherche sur les embryons et les cellules souches embryonnaires est en principe interdit. La congélation est autorisée que dans certains buts thérapeutiques, la destruction est interdite sauf dans des cas bien précis, pour une autorisation il faut consulter le Rabin. Mais l’intervention thérapeutique sur l’embryon est quand a elle autorisée. Islam : Pour l’islam la recherche sur les cellules souches et sur l’embryon est interdite. Elle est autorisée seulement si elles sont le seul et unique moyen de sauver une vie ou une traiter une maladie. La congélation est-elle autorisée si cela ne pose pas de problèmes éthiques, moraux, et spirituels. Quant à la destruction et à l’intervention thérapeutique sur l’embryon elle est strictement interdite. On peut voir que chaque religion à son point de vue sur le statut et l’utilisation de l’embryon. Il existe donc une grande diversité de points de vue concernant l’application de la médecine sur les cellules souches et les embryons. Mais en générale elle pose des problèmes moraux.

B) ces recherches toujours interdites dans de nombreux pays

La nouvelle loi de bioéthique n’a pas apporté le changement espéré par nombre de scientifiques : les recherches sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires restent interdite, sauf dérogations. On compte en plus de la France de nombreux pays toujours opposés à cette loi, dont le Portugal, l’Italie, a Pologne, le Pays-Bas. Ces derniers interdisent strictement l’exploitation de l’embryon ou de cellule souches d’embryon à des fins liées à la médecine.  En Europe Le Conseil de l’Europe laisse à chaque Etat membre le soin de réfléchir sur le statut de l’embryon humain. Deux conditions doivent cependant être respectées : les Etats doivent adopter des règles assurant une "protection adéquate" de l’embryon si la recherche sur les embryons in vitro est autorisée par la loi ; les Etats ont l’interdiction de créer des embryons pour la recherche. Ce cadre reste assez large et « ne précise pas si l’embryon est un sujet dès sa conception », ce qui laisse la possibilité aux chercheurs de l’utiliser à des fins thérapeutique ou scientifique.  Allemagne Les lois allemande et suisse interdisent la recherche sur l’embryon. Ainsi, la loi fédérale allemande du 13 décembre 1990 sanctionne « Toute personne (...) qui utilise un embryon dans un autre but que celui d’assurer sa survie ». Ce texte assimile l’embryon à une personne, et prévoie des sanctions pénales pour assurer sa protection. Quant au clonage, il est passible de peines d’emprisonnement : « Toute personne qui tente de donner naissance à un embryon humain possédant la même information génétique qu’un autre embryon, un foetus, un homme vivant ou un homme mort, est passible d’une amende ou d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à cinq ans."

 Italie En Italie, recherche sur les cellules souches embryonnaires est expressément interdite. Les tentatives de débat au parlement n’ont jamais abouti en partie en raison des pressions exercées par le Vatican sur les députés catholiques. L’Allemagne, l’Autriche, l’Irlande, la Hongrie, la Norvège et la Pologne interdisent la recherche sur l’embryon, mais autorisent "la création d’embryons à des fins de reproduction".  Pour l’Irlande, la Hongrie et la Pologne, la recherche sur l’embryon humain est interdite "la vie de l’enfant étant protégée dès la conception", précise une journaliste.

C) certains mettent en avant la possibilité d’alternatives :

Il existe des alternatives comme les cellules souches pluripotentes induites, mais nous n’avons pas assez de recul pour dire si à terme elles ne produiront pas de cancers. Les CSPi ou cellules souches pluripotentes induites sont formées à partir de cellules souches adultes, produites artificiellement en laboratoire et s’opposent aux cellules souches embryonnaires. Ces cellules adultes vont devenir pluripotentes grâce à l’action de facteurs de transcriptions et de croissance. Ces cellules ont été obtenues à partir de cellules humaines en 2007. Elles constituent une alternative, car elles seraient capables de posséder les mêmes capacités que les cellules souches embryonnaires sans pour autant poser des questions éthiques. En effet ces cellules souches sont aujourd’hui très étudiées car elles pourraient traiter des maladies génétiques, des cancers ou dans le remplacement d’organes. On peut donc comparer ces cellules souches pluripotentes induites avec les cellules souches embryonnaires. Les deux sortes de cellules souches permettent de restaurer ou reconstruire des tissus et a terme guérir des maladies, mais les cellules souches embryonnaires posent des problèmes éthiques. Les cellules souches pluripotentes induites quant à elles ne posent pas de problèmes éthiques car pour être formé, un seul prélèvement de peau suffit. Celles-ci comportant l’ADN du patient elles peuvent facilement être réinjectées sur le patient. Mais nous ne savons pas sur le long terme si ces cellules ne vont pas provoquer des tumeurs. En effet ces cellules ayant subies des modifications génétiques peuvent être susceptibles de former des tumeurs. C’est pourquoi leur utilisation reste encore très peu développée et plus risquée que les cellules souches embryonnaires.

Bibliographie

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La depeche.fr, Olivier auradou, 11/07/2013 ( page consultée le 10 Octobre 2015). Embryon et cellules souches : débat relancé (en ligne) http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/11/1669378-embryon-et-cellules-souches-debat-relance.html

Francetv, 11/07/2013, (page consultée le 10 Octobre 2015). Cellules souches embryonnaires : débat sur la recherche (en ligne) http://www.francetvinfo.fr/cellules-souches-embryonnaires-debat-sur-la-recherche_368262.html (laura)

Allodocteurs.fr, 28/08/2015 (page consultée le 10 Octobre 2015). Cellules souches : la médecine de demain ? (en ligne) http://www.allodocteurs.fr/se-soigner/recherche/cellules-souches/cellules-souches-la-medecine-de-demain_17.html

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Etats généraux de la bioéthique, Maylis (page consultée le 10 Octobre 2015) OUI (et promotion) à la recherche sur les cellules soucheiPs et issues de sang de cordon, NON (et interdiction définitive) à la recherche sur les cellules souchesembryonnaires(en ligne) http://www.etatsgenerauxdelabioethique.fr/avis/2235.html

Etats généraux de la bioéthique, Vincent (page consultée le 10 Octobre 2015) Statut de l’embryon.(en ligne) http://www.etatsgenerauxdelabioethique.fr/avis/2231.html

États généraux de la bioéthique, ( page consultée le 10 Octobre 2015) Les avis sur la recherche sur les cellules souches et l’embryon (en ligne). http://etatsgenerauxdelabioethique.fr/

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Conclusion

Donc, en résumé, le cadre de la recherche sur les cellules souches embryonnaires en France reste une question qui divise encore le pays voire le monde. La politique, la religion, les chercheurs ont tous leurs avis sur la question. D’autant que de nombreux facteurs interviennent dans ce débat. Les enjeux ne sont pas les mêmes pour tous. En effet, nous avons d’une part les enjeux thérapeuthiques non négligeables. Les progrès médicinaux qui donnent à la France son envergure et son rang quelle perd à ce niveau. Or, la question éthique persiste, des associations s’opposent à cette loi, ce qui montre que tous ne sont pas prêts pour ce changement.

Article tiré du site : http://ubiwiki.free.fr
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