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>>Facebook, un outils de propagande ?

1er avril 2016
Auteur(e) : 
Chloé et Maya

Facebook est un réseau social qui compte aujourd’hui 1,59 milliard d’utilisateurs actifs mensuels .Cependant le but premier de Facebook qui est de connaître des gens et de pouvoir communiquer avec eux semble avoir été détourné, nous verrons donc comment certaines personnes s’approprient cet espace médiatisé pour diffuser leurs idées parfois a l’encontre des lois.Comment Facebook est il devenu un outil de propagande ?

Mobilisé comme moyen de propagande

Réalité souvent médiatisée, la propagande sur Facebook est pourtant bien réelle. Sachant qu’une propagande est un ensemble d’actions psychologiques influençant la perception publique des événements, dont le but est d’endoctriner ou embrigader une population et la faire agir et penser d’une manière voulue. La propagande est présente en masse sur cet espace simple d’accès. Après les attentats du 15 novembre 2015, apparaissent de nombreuses vidéos venant de l’organisation de daesh ; demandant aux français de se rallier à leur causes... Des articles nous démontrent notamment que internet fait partie de cette diffusion de la propagande comme l’article « Le « danger d’Internet », épouvantail de la lutte contre la radicalisation » de Raphaël Proust dans le journal l’Opinion : « il est d’ailleurs largement question d’Internet dans ce rapport, avec la méfiance qui caractérise l’approche du gouvernement, récemment illustrée par le débat sur la loi sur le renseignement. Bien sûr, le document prend soin de préciser que « tout n’est pas la faute d’Internet », tout en le décrivant comme un « véritable terreau du radicalisme » qui, s’il « n’est pas la seule cause de radicalisation », agit néanmoins « comme un catalyseur ». »

Voici une photo de l’une de ces vidéos qui a été supprimée, quelques heures après sa publication.

JPG - 7.8 ko

Capture de vidéo Chloé et Maya

Facile d’accès, cette propagande peut toucher un grand public par le biais de Facebook. On peut ainsi remarquer que les djihadistes recrutent de plus en plus de mineurs compte tenu de leur naïveté . Au commencement de Facebook et Twitter il y avait des individus, qui communiquaient avec d’autres individus. Mais tout cela, à plus grande échelle que jamais. N’importe quel individu s’est retrouvé tout à coup avec le potentiel de rejoindre des milliers, des dizaines de milliers... et jusqu’à des millions de personnes. Ce qui se passe, dans les faits, c’est que n’importe qui a la possibilité de devenir un média. De devenir ce qu’on appelle un « curateur de contenu » on pourrait dire tout bonnement, un éditeur. Il y a donc un changement fondamental dans la dynamique de ces réseaux. De nombreux témoignages démontrent alors que cette nouvelle façon d’embrigader des personnes fonctionne.Comme dans l’ article "Témoignage. Un djihadiste français raconte ce qui se passe au quotidien à l’intérieur de l’Etat Islamique" de Samuel Paulet.

« Il a fui le pays avec sa femme Assia, rencontrée sur Internet et partie le rejoindre faire le djihad. »

« Il lui parlait pas mal sur Facebook, et a pu influencer sa décision. » De même, dans le Témoignage « Je me suis enfuie de Daech »

« Puis l’été dernier je galerais sur facebook, Twitter et je suis tomber (sic) sur une page pro Daesh »

« Je parlais avec des gars la-bas qui m’envoyaient des photos de la belle vie, des gars de la dawla qui sauvaient des innocents, des orphelins, des blessés, des morts qui souriaient... »

« Je parlais avec des gars la-bas qui me chauffaient à venir (sic). »

Cependant il y a des exemples étrangers de cette soit-disant influence de Facebook comme pour le printemps arabe : Le « Printemps arabe » est un ensemble de contestations populaires, d’ampleur et d’intensité très variables, qui se produisent dans de nombreux pays du monde arabe à partir de décembre 2010.   « La révolution en Tunisie et la chute du président égyptien Hosni Moubarak ressemblent aux bouleversements politiques observés dans le passé, sauf sur un point : le rôle clé joué par les réseaux sociaux. Facebook, en particulier, autrefois considéré comme un passe-temps high-tech pour adolescents désoeuvrés, apparaît désormais comme un outil politique de premier ordre. » En effet , Facebook a joué un rôle majeur dans cette révolution car la population avaient la possibilité d’organiser des manifestations grâce à ce réseau.

Facebook a aussi joué un rôle dans le mouvement iranien de 2008. « les réseaux sociaux comme Facebook, ou encore Twitter ont rempli trois grandes fonctions : faciliter l’organisation du mouvement, la diffusion de l’information et le partage de témoignages » ce qui permettait également au contenu de sites censurés en Iran d’être diffusé par le biais de ces réseaux sociaux. Après celle de 2008 d’autres formes de manifestations sont apparues en Iran. Exemple :Une page Facebook invite les Iraniennes à poster des photos d’elles sans voile.

Photo manifestation printemps arabe

Les limites de cette propagande sur facebook

Selon Mounir Bensalah, militant et essayiste l’impact de ces réseaux sociaux sur les mouvements aurait été exagéré : « Le rôle des réseaux sociaux dans le Printemps arabe a été très exagéré, notamment par les médias occidentaux. La révolution Facebook ou Twitter, tel que ces événements ont été qualifiés, sont un mythe et un fantasme nés de raccourcis journalistiques. Ils ont indéniablement accompagnés ce qu’on appelle les révolutions arabes, puisqu’ils ont servis à mobiliser, à informer et à s’informer. Voire à attiser la colère. » Les réseaux sociaux n’auraient donc pas selon plusieurs observateurs une influence majeure dans quelques propagande que ce soit.

La mise en place de structures anti propagande :

Stop-djihadisme.gouv.fr, est un site dédié à la prévention et à la lutte antiterroriste,qui s’adresse au grand public,aux proches de jeunes en voie de radicalisation(professeurs, associations) ainsi qu’aux jeunes eux-mêmes. Pédagogique, il permet aux citoyens de mieux cerner les risques liés à la radicalisation et au terrorisme et met à leur disposition des outils pratiques (infographies, vidéos de témoignages, affichettes). Il poursuit plusieurs objectifs : « comprendre : identifier les acteurs, leurs objectifs et les cibles de la menace terroriste pour mieux y répondre ; agir : informer sur les moyens et les actions de l’État en matière de lutte contre le terrorisme ; décrypter : comprendre la propagande et les techniques de manipulation utilisées par les recruteurs djihadistes ; se mobiliser : sensibiliser tous les citoyens aux comportements à adopter en situation de menace et au quotidien. »

Il y a également des associations de défense des libertés numériques. Par exemple une structure va être créée pour diffuser des vidéos émanant de la société civile : « Lutter contre la propagande par la propagande. C’est en substance ce qu’ont décidé le gouvernement et les géants du Web comme Facebook. Les deux parties sont tombées d’accord pour créer en France une «  structure  » pour mener des campagnes de communication afin de contrer la propagande djihadiste, a indiqué le service d’information du gouvernement (SIG). » Ainsi que le projet de loi sur le renseignement qui permet de renforcer l’arsenal de la France en matière de menaces terroristes tout en prévoyant des moyens stricts de contrôle de procédures.

Il y a notamment des propagandes racistes sur les réseaux pour éviter ces menaces des lois punissent ces actes comme la loi contre le racisme et la discrimination que de nombreux pays possèdent. Certaines lois prohibent la discriminations à base raciste, c’est- à-dire, le choix fait en raison de la race supposée ou réelle d’une personne. D’autres interdisent les « discours de haine » , c’est-à-dire les appels à la violence ou les simples dénigrement d’une certaine catégorie de la population. (loi sur la confiance en l’économique numérique ) 2004 Le but invoqué de ces législations est de protéger une atteinte aux valeurs qui fondent la démocratie mais aussi de prévenir la violence.

On peut en conclure que Facebook peut être un outil de propagande même si des lois punissent ces actes de propagandes qu’elles soient terroristes ou racistes.

Article tiré du site : http://ubiwiki.free.fr
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