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>>Fiche Plan TS1

19 septembre 2014
Auteur(e) : 
Pierre

L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale depuis 1945.

C’est un sujet comparatif, typologique et évolutif.

Introduction : -* Il faut définir : -**Historien / Mémoire(s) -** bornes chronologiques et spatiales ( de 1945 à nos jours )

-* Problématique : Quelles sont les différentes mémoires de la seconde Guerre Mondiale ? Les mémoires de la seconde Guerre Mondiale sont elles fidèles à la réalité historique ? Est-ce-que l’historien peut-être amené à corriger les mémoires de la 2° Guerre Mondiale ?

-* On annonce le plan.

I- La mise en avant d’une mémoire au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. a) Caractéristiques.

      • Mémoire de la résistance mise en avant. Le mythe résistancialiste est initiée par De Gaulle et les Gaullistes. Les communistes engagés dans la résistance dès 1941 après la rupture du pacte germano-communiste sont associés à cette mémoire résistancialiste.
      • Ce qui passe au Second plan : -** mémoire du génocide —> occultation voire amnésie -** mémoire de la collaboration ( mais à nuancer à cause de l’épuration )
      • Il y a également des oublis concernant les différentes résistances. Par exemple : Espagnole, Juive, Socialiste et radicale, outre-mer ou encore africaine.

b) Explications

      • l’intérêt de la fonction publique est de mettre en avant le mythe résistencialiste pour mobiliser, unir les Français. De Gaulle a besoin de fonctionnaires ce qui entraine des oublis par rapport à la collaboration de certains membres ( ex : Maurice Papon ). Ensuite le parti Communiste de France est le plus influent et le plus puissant à l’époque, de Gaulle en a besoin notamment pour gouverner donc il utilise le mythe résistencialiste pour faire oublier que les communistes se sont engagés tardivement dans la résistance ( à partir de 1941 )
      • Mémoire du génocide passe au deuxième plan pour plusieurs raisons : -** témoignages difficiles et intransmissibles : Certains acteurs vivent encore avec le sentiment de culpabilité et c’est aussi un crime inimaginable pour être raconté. -** Confrontation à la joie et l’euphorie de la libération. -** Sentiment de culpabilité d’avoir survécu par rapport aux victimes de la part des rescapés.

II- Une mémoire rectifiée par les historiens et les témoins .

a) Le génocide et les responsabilités Françaises

      • Sortie d’oeuvres évoquant la collaboration : Le chagrin et la pitié (sortie 1971 diffusé à la télévision en 1981) par Marcel Ophüls. Censure par rapport à ce film pour sa diffusion à la télévision durant une dizaines d’années.
      • Multiplication des témoignages pour faire face au NéGATIONNISME. Nuit et brouillard de A. Resnais montre pour la première fois les camps d’extermination et de cncentration aux français. Shoah de C. Lanzamann.

b) Explications

      • Rôle majeur des historiens : mise en place d’un comité pour l’histoire de la 2nd Guerre Mondiale.

Dans les années 70, période ou la résistance est remise en cause suite à l’oeuvre de R. Paxton qui démontre que le régime de Vichy avait une autonomie et une part de responsabilité dans le génocide.

Années 60-70 : La mémoire du génocide passe au premier plan. Israël renforce la légitimité de son existence en tant qu’étât.

III- Aujourd’hui , la mémoire reste nécessaire

a) Une mémoire entretenue

Le nombre d’oeuvre évoquant cette période augmente : La rafle, la vie est belle ou encore la liste de Schindler.

François Mitterrand ayant refusé de reconnaitre la collaboration du régime de Vichy, un devoir de mémoire s’organise avec notamment le discours de Chirac en 1995 qui reconnait officiellement la responsabilité de la France dans le génocide et vise par la même occasion les négationnistes.

Simone Veil préside la fondation créée en 2000 pour la mémoire de la Shoah ( légitime en tant qu’ex-déportée)

b) risque d’instrumentalisation.

Ce risque apparait en 2007 à la demande de N.Sarkozy pour la lecture de la lettre de Guy Môquet dans toutes les écoles de France ( Cette lettre amène une sensibilisation au patriotisme mais aussi à l’engagement, la volonté et le sacrifice patriotique. Elle montre aussi une certaine forme de martyr) . Beaucoup de gens craignent que cela choque les plus jeunes. L’entretien du souvenir ne peut pas reposer uniquement sur l’émotion.

CONCLUSION : Histoire et mémoire se confondent-elles ? La mémoire a un caractère subjectif et elle repose sur l’émotion. C’est aussi un récit sur le passé. La mémoire s’entretient à travers des commémorations, des diffusions de documents, la parole, les monuments. L’historien se veut objectif en principe. Il souhaite réaliser un récit véridique du passé en croisant et en confrontant les sources.

Article tiré du site : http://ubiwiki.free.fr
Rubrique:  Histoire