Ubiwiki

>> Le coffre à outils technologiques et pédagogiquesdes enseignants de la formation professionnelle du Québec

Vous êtes ici : Accueil » Destins croisés : France/Allemagne » ALAIN-FOURNIER et Mirande

>>ALAIN-FOURNIER et Mirande

27 mai 2008
Auteur(e) : 

Avertissements

La réalisation de ce projet a été l’occasion d’une réflexion sur le droit et les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Les auteurs et les responsables légaux des auteurs ont signé une autorisation de diffusion pour chacune des pages réalisées.

Toutes les photographies et interviews produites sur ce site, sont publiées avec l’autorisation des personnes concernées.

A ce titre, conformément à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés (dite " Informatique et Libertés "), les personnes interviewées, photographiées disposent d’un droit d’accès, de modification, de rectification et de suppression des données les concernant. Pour toute demande, elles doivent s’adresser au webmestre Manuel Nérée à l’adresse suivante : sitepeagogique@orange.fr .

Si à l’occasion de votre visite, vous découvrez des documents que vous souhaitez utiliser, sachez que par le seul fait de leur création, tous les documents produits sur ce site sont protégés par le droit d’auteur.

Le code de la propriété intellectuelle autorise l’utilisation de courts extraits d’œuvres dans certaines conditions (Article 122-5). Cependant l’utilisation d’une œuvre doit faire l’objet d’une demande d’autorisation de l’auteur. Dans le cas inverse, l’utilisateur peut s’exposer à des peines encourues pour le non respect du droit d’auteur. CPI, art L.335-1 à L.335-10 Afin de permettre l’utilisation de ces documents et pour dispenser les utilisateurs de démarches longues et fastidieuses, nous avons décidé d’appliquer à nos documents une licence de mise à disposition en ligne. Ce dossier et les documents qui l’accompagnent sont donc sous licence Creative common. Pour lire les termes de ce contrat, cliquez ici. http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr/

GIF - 1 ko

Alain Fournier est un écrivain célèbre du XX° siècle. Sa renommée est surtout due à son roman « Le Grand Meaulnes », qu’il a publié en 1913 dans la Nouvelle revue française puis chez Emile Paul. Sa vie a été marqué par des rencontres qui l’ont fait évoluer, mais aussi par la première guerre mondiale .En effet, en plus d’avoir était écrivain, il a eu une carrière militaire qui l’a malheureusement tué. PORTRAIT D’ALAIN FOURNIER http://www.legrandmeaulnes.com/french/index.html

I.LA VIE D’ALAIN-FOURNIER

Alain-Fournier, de son vrai nom Henri-Alban Fournier est né le 3 octobre 1886 dans le Cher, à La Chapelle-d’Anguillon. Fils d’instituteurs, il passe son enfance principalement en Sologne puis poursuit des études secondaires au lycée Lakanal, à côté de Paris. Il échoue malheureusement au concours d’entrée à l’École normale supérieure. Il a alors 18 ans. Alors qu’il se promenait sur les quais de la Seine, il rencontre celle qui lui sera désormais cher,Yvonne de Quiévrecourt. Elle fut son premier amour et l’inspira pour le personnage d’Yvonne de Galais. Il se séparèrent et ne se retrouvèrent que huit plus tard. Hélas,elle s’était mariée et avait eu deux enfants entre temps. ALAIN FOURNIER EN UNIFORME DE LAKANAL AINSI QU’YVONNE DE QUIEVRECOURT http://www.legrandmeaulnes.com/french/index.html

Comme nous l’avons dit, la guerre a occupé une place importante dans sa vie. En effet,nous ne sommes pas loin du début de la première guerre mondiale et les hommes doivent faire leur service. C’est pourquoi, en 1908 et 1909 il fait son service militaire, tout d’abord au peloton d’élève officier de Laval puis à Mirande où il est nommé sous-lieutenant. Après son service, il décide de trouver un emploi et devient chroniqueur littéraire à Paris-Journal en 1910.C’est à cette époque qu’il écrit Le Grand Meaulnes. Puis, en 1912, il quitte son poste afin de devenir le secrétaire de Claude Casimir-Perier. Il aura d’ailleurs avec la femme de celui-ci des rapports plus qu’amicaux. Mais Alain Fournier reverra après maintes efforts Yvonne,une dernière fois en 1913 après avoir achevé son roman. Ce dernier paru tout d’abord dans La Nouvelle Revue française ;de juillet à octobre 1913 ; puis il paru en ouvrage chez Emile-Paul. En 1914,il commence un nouvel ouvrage,Colombe Blanchet,mais ce dernier restera inachevé. Et pour cause,Alain Fournier est mobilisé dés le début de la guerre et sera tué le 22 septembre 1914 sur le front.

JPG - 146.1 ko
Tombe d’Alain-Fournier

Nous allons à présent essayer de comprendre pourquoi le service militaire était si long à cette époque et quelles ont été les modifications de celui-ci. C’est en 1798 que le service militaire devient obligatoire pour tous les français masculins de 20 à 25 ans. Bien plus tard, dès 1872, un long processus s’engage pour finalement aboutir en 1905 à la loi du 21 mars 1905. En effet, ce processus est marqué par plusieurs changements. Nous avons connu la loi du 27 juillet 1872. Le rapporteur de cette loi est le marquis de Chasseloup-Laubat. Celui-ci à une vision bien précise du service militaire. Pour lui, c’est une nécessité sociale qui s’imposerait à notre pays même si la défense du pays ne l’impose pas immédiatement. Avec cette phrase, il veut dire que pour lui le service militaire est vecteur de deux grandes idées : - c’est un lieu de création de lien social
-  et cela contribue à l’unité nationale C’est grâce à la loi du 21 mars 1905 que le ministre de la guerre impose un service militaire personnel et obligatoire pour tous d’une durée de 2 ans. Cependant, le 7 août 1913, la durée du service militaire passe de 2 ans à 3 ans afin de faire face aux classes allemandes qui étaient elles deux fois nombreuses. Puis en 1923, nous passons à une durée de 18 mois puis de 12 mois en 1928.C’est finalement en 1946 que la durée du service militaire est fixée à 12 mois.

II.ALAIN-FOURNIER A MIRANDE

Alain-Fournier fut nommé,le 5 avril 1909,sous-lieutenant au 88° régiment d’infanterie de Mirande. Comme il dut y rester 6 mois, son premier soucis a été de se loger. Il trouve alors à la maison HIDALGO,toujours à Mirande,un petit appartement qu’il loue au début seul. Mais très vite il se sent isolé,son appartement lui semble triste.

JPG - 120.1 ko
Plaque de la maison Hidalgo

C’est pourquoi il propose à un autre sous-lieutenant de venir vivre avec lui. Puis,son appartement finit par lui plaire,il dit alors que de sa fenêtre il voyait d’innombrables choses,telles que des jardins,des maisons et bien sur les Pyrénnées. Quand Alain Fournier n’est pas occupé par son service,il va jouer au tennis qui se situait à l’emplacement du terrain actuel. Mais il voyage aussi beaucoup au cours de ses permissions,il se rendit à Pau,Lourdes et Bordeaux dans le but de voir ses amis. De nos jours,l’appartement qu’il louait était placé vers l’hôpital mais les renseignements sont trop imprécis et les maisons changés pour que nous puissions le prendre en photo. Il revient ensuite à Mirande une seconde fois pour une période militaire, de août à septembre 1911.Il part ensuite en manœuvre entre Auch et L’Isle-Jourdain. Une dernière période militaire le ramenera à Mirande en 1913. ALAIN FOURNIER EN 1913 .http://www.legrandmeaulnes.com/french/galerie.htm

C’est le 1er août 1914 qu’il reçoit son ordre de mobilisation. Il partira alors pour Mirande puis pour le front. Après un long voyage en train d’Auch au camps de Suippes,le lieutenant Alain Fournier et son régiment gagnent à pied le front de la Lorraine. Alors les combats s’enchaînent les uns après les autres. Mais le 22 septembre,il est tué dans le bois de Saint-Rémy,près de la tranchée de Calonne où les allemands l’enterrèrent alors dans une fosse commune avec vingt autres de ses compatriotes. Il avait à peine 28 ans. ALAIN FOURNIER EN UNIFORME A MIRANDE .http://www.legrandmeaulnes.com/french/galerie.htm

Nous allons à présent nous intéresser au début de la grande guerre en nous basant sur notre petite cité mirandaise. Cette ville était un centre mobilisateur et de dépôt des régiments gersois de réserve. On y trouve le 288° régiment d’infanterie ainsi que le 135° Territorial qui deviendront en quelques jours une véritable ruche. En effet, on y trouve alors des magasins d’habillement, des armes, des vivres, un parc à voitures ainsi que des munitions qui permettent d’équiper 15000 hommes en quelques jours. C’est le 2 août à midi, que le troisième bataillon du 88°, avec 1000 hommes, quitte le quartier Laubadère et se met en route. Comme nous le raconte un témoin oculaire, M.Débats : » Qui pourrait oublier le départ de cette colonnes d’uniformes bleus et rouges. »Ce bataillon se joint alors à Auch aux deux autres qui y tenaient garnison et forme ainsi le régiment complet du 88°.Ils gagnent immédiatement le front. Mirande présente alors l’aspect d’une ville en arme. En effet, les réservistes commencent à affluer, 2000sont logés à la caserne Laubadère tandis que la halle, les deux collèges et tous les lieux disponibles sont réquisitionnés et emplis de soldats. C’est pourquoi on peut dire que Mirande a été une ville impliquée durant la première guerre mondiale.

Finalement,les deux activités principales de la vie d’Alain Fournier furent l’écriture et la guerre. De son passage à Mirande, il ne nous reste plus que son nom qu’il a donné au lycée ainsi qu’à une rue et un lotissement. Alain Fournier est mort beaucoup trop jeune. Ce qui est vraiment dommage car il avait un réel talent d’écrivain.

BIBLIOGRAPHIE

LANGLOIS,Denis. Un amour de Meaulnes. Editions Caim,2006

A fleur de terre, célébration du 11 novembre 1998. Expositions sur Henri Alain-Fournier,soldat du 88RI de Mirande. Lycée Alain Fournier. 1998

Guy Jacquemelle et Véronique Renaudin, consulté le 15 octobre 2007, Le grand Meaulnes, [en ligne], modifiée le 28 mai 2007. http://legrandmeaulnes.com/


 

Site développé sous SPIP 1.8.3
Utilise le squelette RÉCIT-FP Partenaires v1.3.5
RSS