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15 février 2019
Auteur(e) : 

Gouverner la France depuis 1946 : la culture, les médias, le pouvoir et l’opinion publique

Introduction :

-  Opinion publique :façon de penser du plus grands nombres, avis le plus partagé.
-  Médias : vecteur d’informations, permettant une diffusion rapide de ces dernières.

Problématique : En quoi la culture, les médias, le pouvoir et l’opinion publique permettent de gouverner la France ?

-  En fin d’introduction → annonce du plan

I Une volonté de l’Etat de maîtriser les médias pour contrôler l’opinion publique

a) Les médias contrôlés...

-  En 1945, l’État fonde l’École Nationale de l’Administration pour former les futures cadres nécessaires à la reconstruction et à la modernisation du pays.

-  Après la seconde guerre mondiale, les médias sont largement contrôlé par le gouvernement.

-  En 1949 est créée RTF (radiodiffusion-télévision française).

-  Les médias en règle à l’époque diffusent largement le discours officiel.

-  Les informations sont déformées, on parle « événements d’Algérie » pour ne pas dire qu’il s’agit d’une guerre.

b)... mais pas totalement

-  Certains dénoncent les tortures de la guerre d’Algérie comme France-Observateur, L’Express, Témoignage Chrétien, Le Monde et l’Humanité au détriment de la censure. Grâce à cela et aux radios périphériques l’opinion publique se développe et le peuple se forge une opinion sur la guerre d’Algérie.

c) Cependant cela n’empêche pas l’accession au pouvoir de Charles de Gaulle

-  Les médias publiques se disent neutre dans l’accession au pouvoir de Charles de Gaulle mais ce n’est pas le cas.

-  1 juin 1958 : sous la pression d’un Comité de Salut Public mis en place à Alger que les députés investissent le général De Gaulle

-  Lors d’une conférence le général annonce que à 67 ans il n’allait pas démarrer une dictature et institue la Vème république, sans pour autant relâcher son emprise sur les médias.

-  1964 : RTF → ORTF (Office de Radiodiffusion-Télévision française). Cet organisme est en principe plus autonome mais il reste l’un des monopoles des services publiques. Le contenu diffusées à la télévision et à la radio est alors géré par Alain Peyrefitte, plusieurs fois ministre de l’information.

-  Ministre de De Gaulle, André Malraux, lance une politique culturelle. 1959 : Création du ministère des affaires culturelles qui soutient la loi Malraux, qui sera voté en 1962, qui permet la protection des monuments et la création de spectacle.

II) Le contrôle de l’État sur les médias est remis en cause à partir de mai 68

a) Mai 68 : une crise également culturelles

-  Début : fin avril/début mai 1968 à Nanterre dans une université construite pour les étudiants issue du baby-boom, puis cela gagne les autres université de Paris.

-  Nuit du 10 au 11 mai : nuits des barricades

-  Mouvement étudiants → remise en cause du système éducatif.

-  Les médias largement critiqués

-  13 mai : certains militants d’extrême gauche (maoïstes, trotskistes, etc.) impulsifs → ralliement du monde ouvrier à la cause, cela devient également une crise sociale

-  Certains journalistes de l’ORTF se mettent en grève

-  Les syndicats et partis de gauche ne parviennent pas à contrôler le mouvement

-  Les accords de Grenelle concédés par le premier ministre Georges Pompidou ne suffisent pas à apaiser les manifestants → la crise devient politique

-  De Gaulle utilise les médias pour calmer le mouvement. 62 % des ménages ont une télévision, il décide de dissoudre l’assemblée nationale en utilisant la radio afin de rappeler l’appel du 18 juin. Une grande manifestation est organisée le même jour par les Gaullistes pour frapper l’opinion publique.

Juin 68 : les français votent lors des élections législatives des députés gaullistes ce qui montre que l’autorité de De Gaulle est confortée.

1969 : G. Pompidou succède a De Gaulle et perpétue le contrôle des médias.

b) Les médias moins contrôlé par l’État 1981 : arrivé au pouvoir de F. Mitterand,il partage cette idéologie culturelle et il souhaite rester dans les mémoires il fait donc construire la pyramide du Louvre et lance le projet de grande bibliothèque pour la Bibliothèque Nationale de France.

Rupture médias/gouvernement => en 1981 les radios pirates sont autorisées à diffuser. Les chaînes comme TF1 et la 5 sont privatisées et confiées à de grands groupes français ou européens.

L’État met en place la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), puis la Commission Nationale de la Communication et des libertés (CNCL) puis le Conseil supérieur de l’Audiovisuel (CSA) afin de réguler des médias.

c) Nouvelles orientations et nouvelles problématiques depuis 2000

-  politique culturelle => moyen de l’État plus limité → réduction des dépenses dans ce domaine. Le ministère de la culture et ses antennes régionales (DRAC) réduisent leurs subventions.

-  Médias : presse écrite et radio => baisse des offres L’offre se diversifie dans le domaine de la télévision avec le choix technologique de la Télévision Numérique Terrestre (TNT). Cependant la TV est concurrencé par internet et notamment par Youtube qui propose également ses propres « chaînes ».

2005 : majorité de la population vote contre le traité constitutionnel européen alors que les médias étaient pour la plupart favorable à ce traité. Cela démontre que l’opinion publique reste hermétique aux médias traditionnels et l’opinion se base plus sur internet.

Conclusion :

L’engagement traditionnel de l’État dans la culture est une « exception française ». La tendance aujourd’hui dans un contexte de crise est au moins d’État. Cependant les citoyens français restent soumis à de nouvelles influences notamment à cause d’internet.

Vocabulaire :

radios périphériques : radios émettant depuis une antenne située hors du territoire français pour échapper au contrôle de l’Etat.

Nuit des barricades : Nuits de combats entre les policiers/CRS et les manifestants. Pour plus de précision → https://www.lepoint.fr/societe/10-mai-68-au-quartier-latin-la-nuit-des-barricades-01-05-2018-2214957_23.php

Maoïsme : version du communisme selon laquelle la mobilisation politique des masses notamment paysannes doit permettre le développement.

Trotskisme : le trotskisme est un communisme qui se définit par opposition au totalitarisme stalinien et qui souhaite une révolution permanente et mondiale.

Accords de Grenelle : accords signés le 27 mai par le gouvernement de Georges Pompidou, le patronat et les syndicats. Ils prévoient une augmentation de 35% du SMIG et de 10% pour les autres salaires réels.

Radios libres/pirates : radios associatives qui, à l’origine, contournent le monopole d’ Etat en utilisant illégalement la bande FM, souvent avec du matériel à bas coût installé sur des toits d’immeubles.

DRAC : direction régionale aux affaires culturelles.


 

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