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>>Dans le contexte de la mondialisation : espaces maritimes et puissances. Une approche géostratégique de la mer, des océans et des littoraux

26 mars 2018
Auteur(e) : 

Borne : echelle mondiale

I- Les espaces maritimes comportent des ressources.

a) Des exemples de ressources :

Les espaces maritimes permettent aux sociétés humaines de satisfaire une partie de leurs besoins

-  Ressources fossiles non renouvelabes : pétrole (gisement britanique), gaz, nodules polymétalliques (potentialité pour l’avenir). En 2010, la découverte du gisement LIBRA au Brésil multiplie par deux les réserves du pays.

-  Ressources halieutiques (pêche) : nourris 7 milliards d’êtres humains, la moyenne annuelle des captures de poissons dans le monde est de 90 millions de tonnes.

-  Ressources renouvelables : courant marin, force marée motrice, le vent. Les stations éoliennes off shore se developpent notamment au royaume uni. La disponibilité et la valorisation de ses ressources peut donc renforcer le poids économique des Etats qui en disposent.

b) Des ressources convoitées :

Depuis le 20ème siècle, la tendance est à la territorialisation des mers et des océans.

Les Etats cherchent à prolonger au large leurs espaces continentaux.

1982 : convention de Montego Bay définis des régles :
-  La pleine souveraineté des états est exercée sur les 12 nautiques de la mer territoriale, ce sont les eaux territoriales.
-  Ils peuvent être prolongés de 12 nautiques = c’est la zone contigüe.
-  Au-delà, il y a la zone économique exclusive sur 200 nautiques => l’Etat réglemente l’exploration et l’exploitation mais la navigation reste libre.
-  Le contrôle peut aller au-delà si le plateau continental se prolonge plus loin que la ZEE.

c) Des ressources menacées :

Les espaces maritimes sont menacés par la pollution. Il existe plusieurs phénomènes de pollution :
-  Pollution accidentelle : le 6 janvier 2018, le navire iranien s’est échoué (pétrôle renversé) ou le naufrage de supertankers (Prestige-Erika) et l’explosion de plateformes (Deepwater Horizon en 2010). Les pollutions liées aux naufrages représentent que 5% de la pollution des mers.

-  Pollution domestique et industrielle : déchets mal jetés, mal stockés. Des îles de déchets ou des continents de plastique sont à la dérive sur certains océans et aussi des marées vertes liées à des phénomènes d’eutrophisation.

=> 70 à 80 % de la pollution vient de la terre

-  75 à 80% des espèces de poissons qui se consomment sont en situation de surpêche ce qui entraîne la sur exploitation de la pêche

II- Des espaces de circulation

a) les flux de la mondialisation :

-  flux de marchandise :

80% du commerce mondial transite par la mer ( pour Michel Foucher, l’une des caractéristiques de la globalisation), invention du conteneur dans les années 60 (Mc lean) limite les ruptures de charges Routes majeures des espaces maritimes : detroit de Malaka, Canal de Suez, détroit de Gibraltar.. Ls flux transpacifiques dépassent les flux transatlantiques. Les espaces maritimes reflètentles dynamiques de la mondialisation.

-  flux capitaux :

Paradis fiscaux insulaires sont des îles ou des territoires littoraux (caraïbes). En 2011, le total des actifs off shore représentait 8% du PIB mondial. 

-  flux de personnes :

Début de l’année 2016 : 130000 réfugiés sont arrivés en Europe par la Méditerranée. Les mers du monde parcourues par des touristes amateurs de croisières.

-  flux d’informations :

90% des communications passent par des câbles posés dans les océans Depuis, 2014 un câble sous marin permet de multiplier par quatre les flux d’informations transatlantiques.

b) Les moyens de contrôle :

-  OMI ( organisation maritime internationale) : Depuis 1948 l’OMI qui dépend de l’ONU définit pour 170 pays les règles de circulation et de sécurité. En haute mer : libre circulation

-  FRONTEX (europe) : contrôle les passages donc les personnes

-  NSA (USA) : controle les communications par les cables sous marins

-  En 2011, 439 actes de piraterie ( Asie aux abords du détroit de Malacca et à l’est de l’Océan indien au large de la Somalie et de l’Océan indien) Le sous-développement, l’affaiblissement des Etats, la pollution et la surpêche peuvent expliquer la recrudescence des abordages. Les task Forces luttent contre la piraterie. Le nombre d’actes de piraterie est de 246 en 2015

c) Les moyens de la puissance navale :

Etat unis : 1ere puissance navale grâce a ses differentes flottes (6) sur tous les océans deployées par les portes avions et les sous marins.

Puissances maritimes :
-  Brésil ( difficulté financiere)

-  La Chine, l’Inde et le Brésil ont des porte-avions

-  Chine : déploie au sud de la mer de Chine et dans l’océan Indien sa stratégie du « colliers de perles » (accord avec des pays sur le pour tour de l’océan Indien pour l’accés a de nombreux ports). Accords économiques.

III- Les littoraux

a) Valorisés :

-  Forte concentration de la population et des activites : 1/3 de la population mondiale vit sur à moins de 100 km des côtes. Foyers de peuplements sur les littoraux. Mégalopole japonaise.

-  Les mégalopoles jouent souvent un rôle d’interface. L’activité du port de Rotterdam : premier port européen.

-  L’attractivité des littoraux a été renforcée pour leurs fonctions balnéaires

-  La Méditerranée est le premier foyer touristique mondial avec 30% des touristes du monde.

Il existe un risque de surexploitation de ces aménités littorales => on parle de baléarisation pour désigner la tendance au bétonnage des côtes.

b) Mise en valeur inégale

Le Japon : exemple de discontinuité de la mise en valeur et de l’occupation. On distingue ainsi le Japon de l’endroit densément peuplé et urbanisé du Japon de l’envers, plus faiblement occupé.

Ces espace délaissaient sont protégés pour la richesse de leur biocénose. Ils servent de réserves naturelles comme le parc naturel du Delta du Saloum au Sénégal.

Conclusion :

Les ressources des espaces maritimes relevant de la souveraineté des Etats contribuent à leurs puissances, à la condition que ces derniers disposent des moyens nécessaires. Ces moyens sont nécessaires pour assurer la libre circulation des flux de la mondialisation ou pour les empêcher. Les espaces maritimes sont le reflet de la puissance ou de la volonté de puissance des Etats.


 

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