Ubiwiki

>> Le coffre à outils technologiques et pédagogiquesdes enseignants de la formation professionnelle du Québec

Vous êtes ici : Accueil » Les fiches » ARCHIVES301 » Histoire

>>L’Historien et les mémoires de la guerre d’Algérie

6 octobre 2017
Auteur(e) : 

Personnages :

-  Charles De Gaulle : Général de Gaulle, président de la République française de 1959 à 1969. « Nous ne devons pas nous laisser envahir par la main d’oeuvre algérienne, qu’elle se fasse passer ou non pour des harkis ! Si nous n’y prenons garde, tous les algériens viendraient s’installer en France », 1962, propos rapportés par Alain Peyrefitte.

-  Valery Giscard d’Estaing : président de la République française de 1974 à 1981 .

-  Jacques Chirac : président de la République française de 1995 à 2007.

-  François Hollande : président de la République française de 2012 à 2017.

-  Abdul Aziz Bouteflika : 5° président de la République algérienne démocratique et populaire depuis 1999, il détient le record de longévité à la tête du pays.

-  Fatma ADDA : conseillère régionale, descendante de harkis

-  Maurice Papon : haut fonctionnaire et homme politique français condamné en 98 pour crimes contre l’humanité concernant ses actes (l’organisation de la déportation vers les camps de la mort des Juifs) durant la Seconde Guerre Mondiale quand il était secrétaire général de la préfecture de Gironde (42-44) sous l’Occupation par les forces armées du III° Reich.

-  Général Aussaresses : Paul Aussaresses,chef de bataillon parachutiste, ancien d’Indochine, ancien du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (Sdece), fondateur du 11e Choc (bras armé de la division action des services spéciaux). Durant la guerre d’Algérie a pour rôle de coordonner les renseignements à Alger et pour ordre de démanteler le FLN et de mettre fin à la vague d’attentats . Il se résout alors a appliquer la torture comme il l’avoue dans son entretien avec Le Monde en 2000 : « Je me suis résolu à la torture » « sans regrets ni remords » puis en 2001 dans L’Humanité .

-  Louisette Ighilahriz : militante du FLN victime de torture

-  Abderahmen Moumen : docteur en histoire de l’université de Provence, a soutenu la thèse sur les rapatriés d’Algérie dans la vallée du Bas-Rhône (2006). Il est chercheur , membre du conseil scientifique du Mémorial du camp de Riversaltes et chargé de mission nationale « mémoire de la guerre d’Algérie » à la Direction générale de l’ONACVG (Office national des anciens combattants et victimes de guerre) depuis 2015.

-  Lucien Febvre : historien français du XIX-XX° « L’historien n’est pas celui qui sait mais celui qui cherche. » « L’Histoire se fait avec des documents écrits, sans doute. Quand il y en a. Mais elle peut se faire, elle doit se faire avec tout ce que l’ingéniosité de l’historien peut lui permettre d’utiliser... donc avec des mots. Des signes, des paysages et des tuiles. Des formes de champs et des mauvaises herbes. Des éclipses de lune et des colliers d’attelage », Combat pour l’histoire, Colin, 1953,p428

-  Pierre Nora : historien et membre de l’Académie française du XX° dit que l’Histoire « [...] est la reconstruction toujours problématique et incomplète de ce qui n’est plus. »

-  Gillo Pontecorvo : cinéaste italien du XX° « Nous avons très longtemps travaillé la photo en laboratoire pour qu’elle ressemble à l’image télévisée ou à celle des grands reportages dans les hebdomadaires. Ainsi le spectateur se sent-il concerné » dans Le Nouveau Cinémonde, 1970 film : La Bataille d’Alger primé à la biennale de Venise en 1966 et dont la réalisation est soutenue par le FLN.

-  Henry Rousso : historien française du XX° « Ce passé qui ne passe pas  » dit-il au sujet de la seconde guerre mondiale et réutilisée par Benjamin Stora au sujet des faits de torture niés, d’une forme d’amnésie, de politique de l’oubli.

-  Pierre-Vidal Naquet : historien français du XX° et auteur de La torture sous la République, 1972 (Essai d’histoire et de politique contemporaine (1954-1962)

-  Marc Ferro : historien français du XX°, parle d’une histoire sur la « guerre de la libération », « sous surveillance ».

-  Yves Courrière : écrivain, biographe et journaliste français du XX°, auteur de La guerre d’Algérie, constitué de 4 tomes, réédité en 2001.

-  René Vautier : réalisateur et scénariste français XX-XXI°, film : Avoir 20 ans dans les Aurès, 1972.

-  Jacques Rozier : réalisateur français du XX° siècle « Oh moi ! Rien » : réponse d’un appelé interrogé sur son rôle pendant la guerre d’Algérie dans le film : Adieu Philippine, 1962.

Autres historiens ayant écrit des ouvrages au sujet de la guerre d’Algérie :

-  Jean-Pierre Rioux : historien français XX°

-  Raphaëlle Branche : historienne française, spécialiste des violences en situation coloniale

-  Benjamin Stora : historien français

-  Guy Pervillé : historien français, spécialiste de l’histoire de l’Algérie coloniale, du nationalisme algérien et de la guerre d’Algérie.

-  Mohamed Harbi : ancien haut fonctionnaire, historien et universitaire algérien, spécialiste de la vie politique et de l’histoire de l’Algérie, ancien membre du FLN

Témoins (harkis de la seconde génération) rencontrés lors de la journée « Histoire, mémoires et transmission » sur les harkis de Mirande, dimanche 24 septembre 2017 : → Fatma Adda → Alain Ayad → Alain et Fatima Guermat (dont le père était supplétif dans l’armée française à la 2° REP ) → Aïssa Dahache

Vous sentez-vous français ?

Alain Guermat dit « Je ne me sens pas immigré et je ne me reconnaît pas non plus comme étant français. Français non. » Ils disent : « On en a beaucoup voulu à nos parents de ne se reconnaître nulle part, ne pas savoir d’où l’on vient, on ne savait pas d’où l’on venait » on leur disait qu’ils allaient en France mais pour eux l’Algérie c’est la France : « On ne sait pas pourquoi on nous a dis qu’on allait en France parce que l’Algérie c’est la France, pourquoi on nous disait pas « nous allons en métropole » comme on le dit pour d’autres pays ça marque bien qu’on ne nous considérait pas comme étant français » nous voyons donc qu’il y a deux terrains sous-entendus par la France ; qu’ils n’étaient pas considérés comme réellement français. D’ailleurs une fois arrivés en France les autorités leur demande s’ils veulent garder la nationalité française mais ces personnes ne sont plus acceptées dans leur pays, c’est assez paradoxal.


 

Site développé sous SPIP 1.8.3
Utilise le squelette RÉCIT-FP Partenaires v1.3.5
RSS