I) UN PREMIER REGIME MEMORIEL DE 1945 À 1955
a) la mémoire de la résistance
résistancialisme / résistance négligée : les femmes, les étrangers, les Justes.
rôle important du cinéma : "La Bataille du Rail" (1946, René Clément)
beaucoup de monuments de suite après la guerre qui entretiennent le mythe
hypermnésie
b) la mémoire de la déportation et des génocides
la mémoire de la Shoah n’arrive pas à s’exprimer : les victimes qui rentrent des camps sentent qu’ils gênent, leur vécu est "intransmissible" / traumatisme du survivant (culpabilité)
les gens ne posent pas de question, ils célèbrent la libération de la France et ne réalisent pas l’horreur des camps de concentration
"Grand silence" / génocide tzigane oublié
c) la mémoire de la collaboration
épuration sauvage : les Français qui ont collaboré sont jugés et punis (les femmes et hommes ayant eu des relations intimes avec des Allemands sont tondus
épuration limitée : dans les années 50 les loi d’amnistie profitent aux collaborateurs
II) LES CORRECTIONS APPORTÉES PAR LES HISTORIEN (1955 À ENVIRON 1990)
a) le génocide et la collaboration
1951 : le Comité d’Histoire sur la Seconde Guerre Mondiale insiste sur la diversité de la résistance
1958 : procès des alsaciens "malgré eux", de la division Das Reich, qui ont commis des massacres
littérature : La France De Vichy (1974) de Robert Paxton démontre la responsabilité du régime de Vichy dans le génocide
cinéma : Le Chagrin Et La Pitié (1971) de Marcel Ophüls parle de la collaboration et de l’accommodement
b) la mémoire du génocide
années 60 : apparition de la mémoire du génocide avec des témoignages, des monuments
Serge Klarsfeld dresse la liste de toutes les victimes de la Shoah en France dans Mémorial De La Déportation Des Juifs De France (1978)
cinéma : Shoah (1985) de Claude Lanzman dans le contexte de la légitimité d’Israël
c) des menaces
falsifications de l’Histoire
négationnisme
maréchalisme
III) LA CONNAISSANCE ET LE RECONNAISSANCE NÉCESSAIRE
a) des responsabilités reconnues
loi de 1964 : crimes imprescriptibles
1987 : Klaus Barbie jugé
1993 : François Mitterrand instaure la journée nationale à la mémoire des victimes de persécutions racistes et antisémites mais il ne reconnaît pas la responsabilité de l’Etat français
1995 : discours de Jacques Chirac dans lequel il reconnaît la responsabilité de l’Etat français dans le génocide
2000 : fondation pour la mémoire de la Shoah
b) des polémiques
Nicolas Sarkozy est accusé d’instrumentalisé la mémoire de Guy Moquet, un déporté communiste de 16 ans, en demandant que sa lettre soit lue dans toutes les classes
CONCLUSION
des mémoires et non une mémoire
la mémoire qui apparaît à la fin de la guerre est celle du résistancialisme
la mémoire de la Shoah ne fait surface qu’à partir des années 60