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>>Les historiens et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale

21 septembre 2016
Auteur(e) : 

I) UN PREMIER REGIME MEMORIEL DE 1945 À 1955

a) la mémoire de la résistance

-  résistancialisme / résistance négligée : les femmes, les étrangers, les Justes.

-  rôle important du cinéma : "La Bataille du Rail" (1946, René Clément)

-  beaucoup de monuments de suite après la guerre qui entretiennent le mythe

-  hypermnésie

b) la mémoire de la déportation et des génocides

-  la mémoire de la Shoah n’arrive pas à s’exprimer : les victimes qui rentrent des camps sentent qu’ils gênent, leur vécu est "intransmissible" / traumatisme du survivant (culpabilité)

-  les gens ne posent pas de question, ils célèbrent la libération de la France et ne réalisent pas l’horreur des camps de concentration

-  "Grand silence" / génocide tzigane oublié

c) la mémoire de la collaboration

-  épuration sauvage : les Français qui ont collaboré sont jugés et punis (les femmes et hommes ayant eu des relations intimes avec des Allemands sont tondus

-  épuration limitée : dans les années 50 les loi d’amnistie profitent aux collaborateurs

II) LES CORRECTIONS APPORTÉES PAR LES HISTORIEN (1955 À ENVIRON 1990)

a) le génocide et la collaboration

-  1951 : le Comité d’Histoire sur la Seconde Guerre Mondiale insiste sur la diversité de la résistance

-  1958 : procès des alsaciens "malgré eux", de la division Das Reich, qui ont commis des massacres

-  littérature : La France De Vichy (1974) de Robert Paxton démontre la responsabilité du régime de Vichy dans le génocide

-  cinéma : Le Chagrin Et La Pitié (1971) de Marcel Ophüls parle de la collaboration et de l’accommodement

b) la mémoire du génocide

-  années 60 : apparition de la mémoire du génocide avec des témoignages, des monuments

-  Serge Klarsfeld dresse la liste de toutes les victimes de la Shoah en France dans Mémorial De La Déportation Des Juifs De France (1978)

-  cinéma : Shoah (1985) de Claude Lanzman dans le contexte de la légitimité d’Israël

c) des menaces

-  falsifications de l’Histoire

-  négationnisme

-  maréchalisme

III) LA CONNAISSANCE ET LE RECONNAISSANCE NÉCESSAIRE

a) des responsabilités reconnues

-  loi de 1964 : crimes imprescriptibles

-  1987 : Klaus Barbie jugé

-  1993 : François Mitterrand instaure la journée nationale à la mémoire des victimes de persécutions racistes et antisémites mais il ne reconnaît pas la responsabilité de l’Etat français

-  1995 : discours de Jacques Chirac dans lequel il reconnaît la responsabilité de l’Etat français dans le génocide

-  2000 : fondation pour la mémoire de la Shoah

b) des polémiques

-  Nicolas Sarkozy est accusé d’instrumentalisé la mémoire de Guy Moquet, un déporté communiste de 16 ans, en demandant que sa lettre soit lue dans toutes les classes

CONCLUSION

-  des mémoires et non une mémoire
-  la mémoire qui apparaît à la fin de la guerre est celle du résistancialisme
-  la mémoire de la Shoah ne fait surface qu’à partir des années 60


 

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