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>>Ecrire des lignes en première ligne, l’indépendance des journalistes de guerre en péril
Tout d’abord l’une des branches du photojournalisme les plus connues est celle du reportage de guerre. En effet, de nos jours de nombreux conflits éclatent dans le monde. Cependant pour nous informer de ce qui se passe dans ces pays certaines personnes mettent leur vie en danger tous les jours : les journalistes embarqués. De plus, le journalisme de guerre rapporte des faits relatifs à un conflit militaire, ce type de journaliste se trouve dans les zones de combat, intégré dans une des forces en présence ou plus à l’arrière. De plus, comme nous pouvons le voir dans certains livres de Patrick Chauvel tels que Sky, Rapporteur de guerre et Les pompes de Ricardo Jésus, le reportage de guerre est un métier sans formation particulière car ce-dernier explique comment sa carrière a débuté alors qu’il « ne savait même pas utiliser correctement son Leica M3 ».Patrick Chauvel exprime aussi le fait que ce métier peut parfois être compliqué car le journaliste ne peut recevoir aucune formation précise , qui le prépare à son futur métier ; c’est ce qu’il exprime dès son retour du désert du Moyen Orient en 1967 qui était alors en pleinE guerre des six jours :« De retour à Paris, je découvre avec horreur que quatre-vingt-dix pour cent de mes photos sont ratées, inutilisables. C’est foutu, j’ai honte, je suis déprimé, écœuré. Quelle trahison pour ceux qui m’ont confié leur image, leur courage, leur souffrance ! J’ai l’impression que les morts sont morts une deuxième fois, et moi avec », ajoutant « Une des seules photos réussies de toute cette première aventure est une photo de moi posant avec une « fiancée armée » devant le mur des Lamentations, prise avec mon appareil photo par un soldat israélien qui, lui, savait s’en servir » Malgré le fait qu’aucune formation soit proposée, beaucoup de compétences sont nécessaires pour exercer ce métier donc il est nécessaire d’avoir bac + 4/5, car le reporter travaille comme rédacteur donc ce-dernier est généralement payé au feuillet et remboursé sur les frais qu’il dépense. Néanmoins ce métier est dangereux car depuis le début de l’année, 48 journalistes ont été tués en exerçant leur métier et 147 ont été emprisonnés ou pris en otage. En outre, le métier de reporter est très attractif mais comme nous l’avons vu crée énormément de victimes « Pourquoi tant d’effortS et d’impatience à me rendre en un lieu que tant de gens cherchent à fuir ? », se demande le journaliste embarqué Onur Coban, pendant la guerre en Libye en 2011. Cependant, certains journalistes ne peuvent s’empêcher de se rendre sur le terrain : « La conviction que si je n’y vais pas, cette histoire-là ne sera pas racontée. Le besoin de transmettre un événement et d’essayer d’être la voix de ceux qui le font ou le subissent. L’envie aussi, d’être le premier sur place », explique Onur Coban. De plus, le photojournaliste de guerre, est un témoin de l’histoire. En effet, James Nachtwey, qui est photographe à l’agence Magnum raconte pourquoi il a choisi de faire ce métier à travers une interview demandée par Patrick Chauvel pour son documentaire Rapporteur de Guerre : « Au début, c’est pas goût d’aventure, de défis, de voyage, l’envie de faire carrière... et aussi de faire la différence. Et plus tu es confronté à la souffrance des autres, à l’injustice et à la tragédie, plus les raisons personnelles s’effacent naturellement devant l’envie de témoigner et d’essayer de maintenir le dialogue afin que les choses changent. Si personne ne sait ce qu’il se passe, si tout se fait dans l’ombre, tout peut arriver ». Enfin sur le plan économique, un journaliste embarqué pour la rédaction d’un article ou autre, à un salaire mensuel d’environ 1300 euros qui peut accroître selon le journal dans lequel est publié l’article et si ce dernier est publié dans un journal local, régional, national. D’ailleurs Hélaine Lefrançois exprime le fait que le salaire obtenu pour un reporter de guerre est très inférieur aux risques encourus durant les missions (Journaliste de guerre : une passion sur terrain miné). Donc nous constatons que le métier de journalisme de guerre est un métier contenant des risques mais le plus souvent la passion du métier l’emporte sur le danger.
Ensuite, il existe dans ce domaine beaucoup de difficultés et de limites,la plus flagrante étant plus flagrante étant l’indépendance du journalisme de guerre. En effet la majorité des personnes s’accorde a dire que le côté " indépendant " de ce journalisme n’est pas réel. Cette majorité affirme ces propos en montrant que ces journaliste sont forcement influencer par le camp qu’il occupe au sain du conflit, ils ne peuvent pas avoir un recul suffisant pour montrer les différents enjeux de celui-ci et dans l’hypothèse ou il souhaiterait volontairement neutre ils sont aussi tôt privés d’informations sensibles ou compromettante du camp qui les accueille. il existe aussi comme nous l’avons vu précédemment de nombreuses autres limites, souvent évidentes mais oubliées par l’importance de l’indépendance du journalisme . Le danger en fait partie et il est omniprésent, les journalismes sont les cibles privilégiées quand une des deux parties ne veut pas que la guerre soit " diffusée " ou "montrée" aux yeux du monde entier comme par exemple le conflit d’ex Yougoslavie qui a fait beaucoup de victimes journalistes. Dans ce cas la l’action d’éliminer ces journalistes est bien volontaire, mais il arrive aussi parfois que les journalistes soient malheureusement des victimes collatérales. Par exemple Rémi Ochlik était un photo-reporter indépendant, et avait beaucoup D expérience dans le domaine. Lorsqu’il a été tué, alors qu’il suivait l’insurrection, le régime syrien a chercher à détruire un centre de médias financé et équipé par les Israéliens. Gilles Jacquier travaillait pour la télévision publique française et était, lui aussi, très expérimenté. Il accompagnait des autorités de Damas. Les causes exactes de sa mort restent inconnues, mais les deux camps ont cherché à la récupérer à leur compte. C’est pour ces multiples raisons que le journalisme de guerre peine a se développer et est même rarement cru par le grand public , il est donc malheureusement plus rare et est en déclin depuis quelques années.
De plus, comme le SIGNALE Agnès Rotivel dans son article Risques et dérives du journalisme de guerre, le danger pour les journalistes de guerre est de plus en plus important c’est pour cela que certains d’entre eux font appel à des stringers : « ils font appel à des stringers, des informateurs locaux qui rapportent les infos du terrain... » . En effet les stringers ou pigistes en français sont des salariés, ils bénéficient de droits instaurés par la convention collective nationale de travail des journalistes et la Loi Brachard, qui a créé un Statut de journaliste professionnel qui exige que l’employeur verse un salaire aussi important que les dangers encourus par le pigiste sur le terrain et en cas de licenciement il oblige l’employeur à verser à ce dernier un salaire de dédommagement sur un an . Cependant les pigistes sont des journalistes envoyés au cœur de conflits qui doivent rapporter des informations aux journalistes de guerres eux même sur le terrain qui étudient le même conflit. Néanmoins les journalistes embarqués sont très solidaires à l’égard des populations civiles. En effet certaines fois les journalistes de guerre peuvent s’appuyer sur des interviews et des faits relatés par les populations pour écrire leurs articles et avoir différents points de vues du conflits qui éclate, comme l’exprime Beatrice Gurrey qui dans son article En direct de la Libye libre, qui exprime le fait que les journalistes de guerre se battent aux cotés des populations victimes : « On sort on fait du reportage, on voit ce qui se passe, on écrit l’histoire de la révolution ». Donc nous constatons que malgré le fait que le journalisme embarqué soit un métier compliqué et comportant d’importants dangers , les journalistes ont la chance d’avoir des pigisteS sur place et l’aide des populations qui leur permettent d’argumenter leur article et quelque fois de prendre moins de risques tout en exerçant le métier qu’ils souhaitent.
Pour conclure, le journalisme de guerre à différentes facettEs. En effet, il y a d’abord le fait que ce soit un journalisme qui consiste à photographier des actions des moments et des faits historiques tout en rapportant et en médiatisant ce qu’il se passe dans le pays concerné. Puis, un des côtés les plus obscurs du journalisme embarqué est le danger : chaque reporter de guerre met sa vie en danger, prend des risques et, à la possibilité de mourir à chaque instant de sa journée. Mais le plus souvent l’amour du métier, la passion de rapporter des faits historiques et quelque part de faire partie de l’Histoire l’emporte sur ces risques. Nous pouvons conclure qu’il y a toujours des possibilités de faire du journalisme de guerre indépendant même si c’est plus compliqué d’accès. Donc nous avons vu que même si il n’est pas toujours facile d’exercer le métier souhaité à cause du fait qu’il n’y ai pas de formation particulière à réaliser afin de pouvoir travailler correctement ou par peur de prendre des risques afin de vivre sa passion, la passion du métier l’emporte toujours sur les désavantages de celui-ci. |