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>>Le souvenir de la grande guerre, L’exemple du monument aux morts de Mirande

27 mai 2008
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La première guerre mondiale ou Grande Guerre est l’évènement le plus meurtrier de son siècle en France car aucun des conflits qui l’ont précédé n’a été aussi meurtrier et n’a semé autant d’horreurs et de souffrances dans les familles françaises. En effet, c’est un bilan dramatique que l’on dresse à la fin de la guerre : ce sont 9 millions de morts, 17 millions de blessés et 6,7 millions d’invalides que l’on recense. C’est à l’issue de cette guerre, que ce développe comme jamais la pratique des monuments aux morts. Un monument aux morts étant un monument qui représente les soldats morts pour la patrie. C’est grâce à la loi du 25 octobre 1919 qu’on officialise et promeut le principe d’édification d’un monument aux morts dans chaque commune afin d’entretenir le souvenir des disparus. Nous pouvons nous demander quelles sont les raisons plus profondes qui ont conduit la commune de Mirande à édifier un monument sur ses terres. Nous pouvons également nous interroger sur le discours tenu à travers ce monument. Tout d’abord, nous allons expliquer à quoi servent les monuments et quelles significations il faut leurs donner ; puis nous étudierons le cas du monument aux morts de Mirande, les raisons pour lesquelles il a été édifié.

I Caractéristiques de ces monuments aux morts

Les monuments aux morts sont des monuments commémoratifs érigés dans le but d’honorer ceux qui ont perdu la vie, ce peut être un soldat ou un civil mais aussi des personnes tuées par faits de guerre. Ils sont également là pour rappeler à tous les sacrifices des soldats. La construction de monuments aux morts est particulière à la première guerre mondiale ; en effet c’est l’ampleur des pertes humaines, l’apparition de culte aux soldats tombés au front et également la volonté d’honorer ces soldats citoyens qui pousse à la création de monuments aux morts dans chaque commune que compte la France. Ces monuments sont le résultat d’une volonté communale mais aussi encouragée par le gouvernement. Nous voyons bien que ce n’est nullement la promulgation de la loi du 25 octobre 1919 sur « La commémoration et la glorification des morts pour la France au cours de la Grande Guerre » qui obligea les communes à élever leurs monuments. En effet l’édification des premiers monuments aux morts date de l’après-guerre franco-prussienne de 1870, comme le monument à la mémoire des enfants de l’Aube inauguré à Troyes le 22 juin 1890 ; notons qu’il existe également à Mirande un monument aux morts commémorant les soldats tués pendant la guerre de 1870-1871, il se situ d’ailleurs à quelques mètre du monument de 1914-1918.

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•Le monument de Mirande de 1870-1871
Delannoy et Dupuy

De plus, lorsque le conseil municipal de Mirande du 8 novembre 1919 vote la somme qui sera utilisée pour l’achat d’une couronne déposée au cimetière, la loi qui promeut l’édification des monuments aux morts n’a pas encore été votée. Un autre élément est à connaître, au sujet du culte rendu au soldat inconnu, ce culte remonte à l’origine à 1916 où le président du Souvenir de Rennes propose de choisir le corps d’un soldat français non identifié. Ce n’est que trois ans plus tard, à la fin de la guerre que la chambre des Députés décrète que le corps du soldat inconnu sera transporté au Panthéon, mais finalement l’inhumation du soldat inconnu aura lieu sous l’arc de triomphe, après une campagne de presse, le 11 novembre 1920. Les monuments aux morts ne sont pas uniquement des lieux de mémoire mais aussi des lieux de culte républicain, ainsi, chaque 11 novembre se déroule une cérémonie en l’honneur de tous les hommes disparus. Cette cérémonie est de l’initiative des anciens combattants où il s’agissait de célébrer la fête de la paix tout en rendant hommage aux disparus.

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commémoration du 11 novembre 2008 à Mirande
M.Nérée

Etant donné qu’à présent les derniers acteurs vivants de ce drame nous quittent pour s’inscrire dans l’histoire, le monument aux morts retrouve son rôle initial qui est celui de témoin à l’encontre des générations présentes et futures afin de ne jamais oublier les sacrifices consentis par les familles ayant perdu un proche, les souffrances endurées par tant de personnes. Les monuments aux morts permettent ainsi de transmettre un patrimoine historique aux générations futures ; selon la loi du 24 octobre 1922, la date du 11 novembre fixe la commémoration de la victoire et de la paix ; la loi est ainsi faite :

« Le sénat et la chambre des députés ont adoptés. Le président de la république promulgue la loi dont la teneur suit : Article 1 : La république française célèbre annuellement la commémoration de la victoire et de la paix. Article 2 : Cette fête sera célébrée le 11 novembre, jour de l’anniversaire de l’armistice. Le 11 novembre sera jour férié. »

Le 11 novembre est donc le jour de fête d’un culte républicain se déroulant devant les monuments aux morts en mémoire de tous les soldats disparus. Le culte républicain devint très codifié pendant l’entre-deux-guerres : la cérémonie du 11 novembre commence par un cortège ouvert par des enfants puis fermé par des anciens combattants. Ce cortège mène au monument, face à celui-ci, la foule écoute les discours puis l’appel des morts. A l’appel de chaque nom de défunt, un enfant ou un ancien combattant répond : « mort pour la France » avant que ne retentisse la Marseillaise et la sonnerie aux morts. Le rôle des drapeaux dans cette cérémonie, est l’hommage rendu à ces citoyens par la patrie. La gerbe déposée au pied du monument est à prendre comme le geste de fleurissement d’une tombe. Ainsi, selon un article d’Antoine Prost, sur chaque monument est inscrit le nom des morts pour l’éternité, l’ordre d’inscription des noms est alphabétique et sans indication de grade afin de respecter les individus et le principe d’égalité républicaine. Cette commémoration devant ces monuments spécifiques est un devoir de mémoire dû aux défunts. Comme le disait le philosophe Paul Ricœur, c’est : « le devoir de rendre justice, par le souvenir, à un autre que soi ». La date du 11 novembre est importante pour plusieurs pays : c’est le remembrance day au Royaume-Uni et au Canada, le Pappy day en Afrique du sud, le Vétérans day aux USA et bien sur le jour des anciens combattants et la date d’anniversaire d’armistice de la guerre de 1914-1918 pour la France. L’édification des monuments aux morts fut encouragée par le gouvernement. Par la loi du 25 octobre 1919, une subvention d’état fut accordée aux municipalités, puis la loi de finance du 31 juillet 1920 fixa le montant des subventions attribuées par l’intermédiaire du préfet selon un barème compliqué et peu généreux. La conséquence qui en découla fut que bien souvent, dans les petites communes, le monument aux morts était à l’image du budget dont elles disposaient. Les monuments aux morts ne sont pas tous identiques. Nous savons qu’il existe différents types de monuments ayant différentes significations. Ainsi, ils se distinguent selon plusieurs critères. Ils sont plus ou moins sobres. Ils mobilisent des symboles et des éléments iconographiques différents. Les inscriptions ne sont pas les mêmes d’une commune à l’autre. Les localisations sont différentes également. Ces différences peuvent s’expliquer par des budgets inégaux mais aussi par le discours qu’elles souhaitent tenir à travers leurs monuments aux morts. La combinaison de différents éléments permet de déchiffrer le sens qu’ont voulu donner les communes à leurs monuments. l y en a donc plusieurs types :

Le monument Patriotique : il se trouve souvent sur la place publique, les allégories qu’il arbore sont : le coq aux ailes déployées, un poilu héroïque drapeau au vent ou brandissant la couronne de laurier. Sa principale inscription fait référence à la patrie ou à l’héroïsme. http://www.saint-georges-de-reintembault.fr/site-web/patrimoine-personnages/Monument-morts.jpg

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•Le monument de deuil
c’est le plus souvent une stèle implantée dans un cimetière et surmontée d’une croix religieuse ou d’une urne funéraire. Il offre deux aspects : le patriotique (quand le poilu meurt en étreignant son drapeau) ou le funéraire (quand la pleureuse agenouillée se lamente devant la liste des disparus.) Voici ci-dessus le monument mortuaire de Lodève. (M.Nérée)

Le monument civique : généralement édifié dans un lieu public, il peut être sous la forme d’une plaque contre le mur de la mairie, d’un obélisque, d’une simple stèle mais parfois, c’est un poilu sans drapeau ni couronne de laurier. L’inscription la plus courante qui l’orne est : « mort pour la France ». Ce type de monument est le seul qui n’insiste ni sur la gloire, ni sur le deuil, ni sur l’héroïsme. http://www.ot-bargemon.fr/monum/monumentauxmorts 1.jpg

Le monument pacifiste : les monuments purement pacifistes sont très rares, ils représentent souvent des visages comme le monument de Capoulet et Jurac en Ariège, les trois visages représentent la peur, la mort et la souffrance. http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c0/MAM_de_Capoulet-et-Junac_de_Bourdelle.jpg

Les inscriptions que présentent les monuments sont aussi révélatrices du sens donné à ceux-ci. Il y a donc différentes inscriptions qui permettent de distinguer les monuments : l’inscription officielle est « mort pour la France » qui est celle que l’on mentionnait sur les actes de décès et que l’on retrouve sous d’innombrables formes déclinées comme « la commune de ...à ses enfants mort pour la patrie ». Les inscriptions sont également différentes selon le type de monument : L’inscription patriotique est « à nos héros », « à la mémoire glorieuse » L’inscription pacifiste « ils sont mort pour que la paix règne entre les peuples » L’inscription chaleureuse « à ses enfants ». Les symboles présents sur les monuments sont aussi des témoins de la diversité de ceux-ci (ces symboles ne sont néanmoins pas dénués de sens religieux), on distingue donc :

la feuille de laurier(ici présente à droite sur le monument), symbole de repos mérité, de deuil, de victoire (elle représente la crucifixion et la résurrection du Christ pour le sens religieux). de même, il y a la couronne de laurier qui elle, est le symbole de triomphe militaire. http://origene1.free.fr/reugny008.jpg

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La feuille de chêne
représente la force et l’éternité. (Delannoy et Dupuy)

La palme,(ici présente à gauche sur le monument) symbolise la grandeur des soldats (elle fait aussi référence aux habitants de Jérusalem accueillant Jésus avec une haie de palmes) http://origene1.free.fr/reugny008.jpg

Le coq est le symbole des Gaulois puis de la France ; ailes pliées, allure fière, tête bien droite comme au garde à vous. http://idfmedias.fr/agendasidf/wp-content/coq.jpg

La forme des monuments est aussi révélatrice de cette différentiation, celle-ci donnant également une signification aux monuments. Nous pouvons ainsi dénombrer :

le Cénotaphe (monument mortuaire qui n’abrite aucun corps), il se situe généralement au centre de la ville ou du village mais il a aussi été érigé après la première guerre mondiale dans des lieux fréquentés par les défunts comme les entreprises, les écoles. http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f7/Euston_cenotaph.JPG

Les monuments nationaux, sont eux élevés sur les champs de bataille et abritent les tombes de centaines de milliers de soldats, dont une forte proportion de soldats inconnus. http://www.picardie1418.com/fr/decouvrir/memoriaux/02/chalmont.htm

L’obélisque, symbolisant la victoire, la gloire et pouvant être orné de symboles républicains tels que les lauriers ou les glaives qui témoignent de la vaillance des combattants. http://ps1.free.fr/Monuments-aux-Morts/picture.php ?/497/category/9

Et enfin la simple colonne, qui est le monument choisi par les communes ayant un budget restreint. Il est choisi pour sa sobriété. http://upload.wikimedia.org/wikipedia/fr/thumb/e/e9/ColonneBriseeYgrandeAllier.jpg/200px-ColonneBriseeYgrandeAllier.jpg

Le poilu fièrement campé sur son socle n’est donc pas comme on le croyait le monument type. Il figure cependant parmi les statuaires les plus riches qui sont : un poilu triomphant, valeureux, agonisant, au garde-à-vous ou simplement au repos. Le statuaire de la femme est aussi présent et symbolise la patrie, la mère ou la veuve. Cependant s’il fallait désigner un monument type se serait le simple obélisque de pierre, celui-ci pouvant être surmonté dans certains cas d’une croix de guerre ou religieuse, d’une flamme, d’une urne, d’un coq ou d’un buste de poilu. Le dernier élément propre à chaque type de monuments est l’élément iconographique sculpté sur la face de celui-ci. Ce peut-être : une victoire, un poilu, une veuve épleurée, un gisant, chacun évoquant une vision de la guerre. Les symboles et allégories comptent aussi beaucoup : le drapeau flottant au vent ou en berne, le coq gaulois, l’aigle allemand foulé aux pieds, la couronne de laurier ou la palme ; ceux-ci montrent un aspect différent du deuil ou de la victoire. Tous ces monuments sont porteurs d’un message, qu’il est possible de les décrypter grâce à la localisation du monument, à sa forme, à ses inscriptions, à ses éléments iconographiques et à ses sculptures. Tous ces éléments étudiés nous permettent de connaître la signification de tous les monuments aux morts qui diffèrent selon leurs caractères. Antoine Prost classe ces différences en quatre catégories, en fonction de la présence de statues, de poilus ou de civils, des inscriptions que le monument porte et à sa place dans le village. Mais il existe également des monuments dont on a du mal a identifier le type. Nous allons maintenant, grâce à tous ces éléments, essayer de décrypter le sens du monument aux morts de Mirande ; sa signification et la raison de sa présence. Mais tout d’abord voici quelques monuments aux morts de différents villages du Gers :

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Le monument aux morts de Mirande
Monument réalisé dans un esprit patriotique. (Delannoy et Dupuy)

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Le monument aux morts de l’Isle de Noé
Monument réalisé dans un esprit civique. (Delannoy et Dupuy)

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Le monument aux morts de Seissan
Monument réalisé dans un esprit civique. (Delannoy et Dupuy)

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Le monument aux morts de Pavie
Un monument réalisé dans un esprit de Deuil. (Delannoy et Dupuy)

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Le monument aux morts d’Auch
(Delannoy et Dupuy)

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Le monument aux morts de Montestruc
(Delannoy et Dupuy)

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Le monument aux morts de Fleurance
(Delannoy et Dupuy)

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Voici un monument un peu particulier de la paroisse de Castelbouc. (M.Nérée)

(BMP)
Voici les inscriptions visibles sur ce document : « Sur ce monument où ton œil s’écarquille, passant tu liras le nom de la famille qui de son sang paya un morceau de la France et qui pour elle a donné ce qu’elle avait de meilleur ». (M.Nérée)

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Le monument aux morts d’Albi
(M.Nérée)

Le département du Gers n’a pas subit de combats sur ses terres pendant la première guerre mondiale, toutefois celle-ci l’a marqué profondément ; par la mort de plus de 8000 gersois. En effet les pertes humaines qu’a subit le Gers sont très lourdes : 5962 hommes « mort pour la patrie », 1429 disparus, 3604 mutilés et réformés, 2341 veuves de guerre. Le coefficient de diminution de la population entre 1911 et 1921 dans le Gers est de 12,5 %. La commune de Mirande a elle aussi perdue beaucoup de père, de frère, de fils dans cette guerre ; parmi eux l’écrivain du Grand Meaulnes : Alain Fournier, qui n’était pas natif du Gers mais qui avait habité à Mirande quelques temps. De nos jours il est encore possible de visiter la maison à Mirande où il demeura. Sur la commune de Mirande, le pourcentage de morts par rapport à la population totale est de 2,30 %, ainsi sur 3431 habitants recensés en 1911 on dénombre 73 morts, cela correspond à 9,21 % d’hommes de la commune en âge d’être mobilisé. C’est pour cela que l’on peut dire que notre département a payé un lourd tribu dans la guerre de 1914-1918. La commune de Mirande est l’une des nombreuses communes française à posséder un monument aux morts. C’est le conseil municipal qui décide en principe le vote d’un crédit afin d’ériger un monument aux morts à la mémoire des mirandais morts pour la France. Et c’est également par le conseil municipal du 8 novembre 1919 que fut voté la somme de 108F pour l’achat d’une couronne qui sera déposée le 2 novembre au cimetière, devant les tombes de soldats morts pour la patrie, c’est-à-dire 73 enfants de Mirande. C’est lors du conseil municipal du 26 juin 1920 que l’on pris la décision d’ériger un monument aux morts à Mirande. En effet lors de ce conseil on fit le vote d’un crédit pour le monument aux morts de 1914-1918 où les préoccupations à l’ordre du jour étaient : la recherche d’un emplacement, le projet, le croquis. A l’issu de ce conseil 5 000F furent votés. Et c’est pendant les conseils suivants que l’on pris la décision de faire des quêtes pour récolter plus d’argent. Ainsi lors du conseil municipal du 23 octobre 1920 la commission met en place, pour faire avancer le projet, de faire elle-même en ville et à la campagne une quête dont le produit s’ajouterait aux 5000F votés le 26 juin 1920. Pour cette quête la commission se fit aider de volontaires mirandais. D’autre part le conseil municipal du 31 mars 1923 vota qu’il conviendrait, pour la réalisation du monument, de faire une fête artistique pour couvrir une partie des frais, de voter 10 000F. Il prit également la décision de faire appel à un sculpteur de Bordeaux pour l’exécution de la forme du monument. Au final nous pouvons dire que le monument aux morts de Mirande a coûté 37 050F. Ainsi le monument aux morts de Mirande dans le Gers, est à l’effigie d’un poilu. C’est un soldat sur un piédestal aux allures de vainqueurs, il est vêtu d’un manteau, porte un casque, une gibecière sur le coté tient un fusil dans sa main gauche et brandit un drapeau de sa main droite. Les symboles qui l’ornent sont la feuille de laurier avec une couronne autour, des branches de chêne décoré d’un ruban à ses pieds. Les inscriptions qu’il présente sont : « 1914-1918 », « A nos compagnons », « A la mémoire des enfants de Mirande », « Aux morts pour la patrie ». Les matériaux qui ont été utilisés sont la pierre, du marbre et du bronze. Le monument a été édifié en juillet 1923, il se situ sur l’Allée Charles De Gaule de Mirande. Ce monument est un monument patriotique de par sa forme : c’est un poilu héroïque brandissant le drapeau ; ses symboles, il arbore la feuille de laurier : représentant la victoire et la couronne de laurier symbolisant le triomphe militaire, la feuille de chêne illustrant la force ; et de pars ses inscriptions patriotique faisant référence à la patrie.

Le monument aux morts de Mirande est donc un monument patriotique, érigé dans l’Allée Charles De Gaule en juillet 1923, symbolisant la victoire, le gloire, la fierté. Il est le témoin de la mémoire de tous les soldats de la commune morts pour la patrie. C’est un hommage rendu au sacrifice qu’ils ont fait et à leur mémoire par les vivants, pour que personne du présent et de l’avenir ne les oublie. Ces monuments sont de nos jours présents dans le paysage de chaque commune bien plus que les écoles ou autres édifices.

Bibliographie :

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Société archéologique du Gers ; 11/03/07 ;(page consulté le 3 novembre 2007). Tourisme de Mémoire sur les traces des grands soldats gersois circuit d’artagnan, HTML Document. (en ligne) Adresse URL : http://www.gers.pref.gouv.fr/acvg/documents/tourisme3.htm

Les trois Miroirs. CDDP, Marion Fourdrin et Audrey Perrussan.2003-2004

ssociation Culture et Tradition en Astarac (ACTA) ; 10/06/06, (page consulté le samedi 10 novembre).ACTA.text/htlm.(en ligne) Adresse URL : http://acta32.free.fr/acceuil_acta.htm

Secrétaire d’état à la défense chargé des anciens combattants. D’une guerre à l’autre 1919-1939. au ministère de la défense.1999

François Regnauld ; 7/09/05, (page consultée le vendredi 28 décembre 2007). Les monuments aux morts marnais de la grande guerre le souvenir au village, Text/htlm. (en ligne). Adresse URL : http://crdp.ac-reims.fr/memooire/lieux/communaux/marne.htm

Olivier Pottier ; 12/04/02, (page consultée le 29 décembre 2007). Lieux de mémoire du 20e siècle :les monuments aux morts des deux guerres mondiale, Text html. (en ligne). Adresse URL : http://www.crdp-reims.fr/ressources/brochures/blphg/bul26/pottier.htm

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Ainsi que les photos dont le lien est présent sous chaque explication.


 

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