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>>La protection des mineurs sur le net.

14 mai 2016
Auteur(e) : 

Les mineurs sont-ils assez protégés sur le net ?

Internet n’est pas l’acteur des menaces, mais il y contribue : en permettant à des personnes malintentionnées de mentir sur leur identité ou de rester dans l’anonymat.

Quels sont les dangers auxquels ils sont exposés ?

Divers facteurs dangereux mettent en jeu la sécurité des enfants sur le net... Ils peuvent être confrontés à :

-Le harcélement : Cette agression est répandue dans notre société. « Elle s’est pendue à la balançoire du jardin, chez elle, dans la région namuroise. Son papa et sa maman sont anéantis. Elle avait échoué à l’école, mais surtout, elle n’aurait pas supporté le harcèlement dont elle était victime sur internet. » explique le journal SudPresse, le Samedi 13 septembre 2014. Le site Ask.fm est un exemple parmi tant d’autres, mais celui-ci favorise le harcèlement car il permet l’anonymat total de l’harceleur. La victime est le plus souvent agressée de manière répétitive, ce qui nuit à la personne. Le harcèlement se décline sous différentes formes ; diffusion de rumeurs, menaces, création de faux profils, messages haineux...

-La pédophilie : Sous un faux profil, des individus demandent à des mineurs de se déshabiller afin d’en soutirer les photos, mais aussi à participer à des performances pornographiques ou bien à adopter des postures sexuelles. Ces actes sont enregistrés instantanément et font parties du monde public.

-Les arnaques bancaires : Témoignage de Soso26, femme habitant dans la Drôme qui partage son problème le 4 mars 2010 sur le site : http://www.experatoo.com, un forum de conseil juridique gratuit. « Bonjour, mon fils de 14 ans jouait à un jeu de pirate en ligne, Seafight de la compagnie Bigpoint basée à Hambourg. Une lubie lui a fait subtiliser ma carte bancaire et il a alimenté son compte. Le total de la somme s’élève à 1297 euros pour 20 jours, celui-ci n’a pas réalisé le montant.[...] » Beaucoup de parents sont désarmés face à ce fléau qui menace les enfants, et leurs comptes en banque de leurs parents. Sous l’influence des jeux, les mineurs ne se rendent pas compte de la gravité de leurs actes, et n’ont pas la notion des sommes qu’ils dépensent. De plus les parents, ne peuvent être remboursés que s’ils portent plainte contre leurs enfants. (Nous nous intéresseront plus tard à ce que disent les lois sur ce sujet.)

-Les incitations à des pratiques dangereuses : Nous prenons ici comme exemples l’anorexie, pratique malheureusement trop courante chez les adolescents de nos jours. Une communauté sur le net existe appelée « pro-ana » (les pro-anorexie, ana étant un surnom assigné afin de faire passer la maladie pour une « personne ») consistant à attirer particulièrement des jeunes filles en quête de minceur, en leur promettant un avenir meilleur, une harmonie avec leur corps, et leur poids.

CAPTURE 1

Voici ce que nous avons recherché sur un moteur de recherche très connu. À peine avions-nous tapé « an » que de nombreuses propositions apparaissaient . Plus de 180 000 résultats furent affichés deux d’entre eux, nous ont particulièrement interpellé :

CAPTURE 2

(1) Commentaire publié sur le site minceurabsolue.over-blog.com/ blog, tenu par une adolescente se disant « pro-ana ».

CAPTURE 3

(2) Message publié par une adolescente de 14ans sur le forum http://forum.doctissimo.fr/forme-sport/perdre-du-poids/devenir-anorexique-vite-sujet_9064_1.htm

Heureusement cette adolescente perdue (1), est cette fois tombée sur des personnes voulant l’aider. Lui conseillant d’en parler à ses parents, ou à des psychologues.. Lui rappelant qu’à l’âge de 14 ans le corps change, que du sport et des repas équilibrés suffiront à être plus mince malgré que celle-ci ne soit pas « grosse ». Mais cette jeune fille aurait bien pu tomber sur des personnes malveillantes comme la fameuse « ana », citée plus haut (2). « Ana » rappelons-le est un diminutif de « anorexie ».

L’anorexie est une maladie et non une sorte de régime comme une autre. Le magazine virtuel http://www.psycho-bien-etre.be/ rappelle les conséquences de cette maladie chez l’adolescent : « Cette maigreur due à une sous-alimentation n’est pas sans conséquence car elle peut être parfois mortelle. Dans neuf cas sur dix, l’anorexie touche une fille. Les anorexiques sont souvent bonnes élèves, sportives et excellent dans beaucoup de domaines. Il existe deux périodes à risque particulier. La première vers 12/13 ans et la deuxième vers 17-18 ans. [...] Si la maigreur excessive est dangereuse pour la santé. La fatigue excessive qui en résulte témoigne aussi des conséquences pour l’organisme. L’adolescente s’isole peu à peu de sa famille, de ses amis et se replie sur elle-même, abandonnant ses activités sociales. Pour compenser, elle s’investit dans le travail scolaire et le sport, s’imposant parfois des programmes draconiens, frôlant l’hyperactivité. » Évidemment, il existe des protections afin de lutter contre ces menaces qui pèsent sur le net.. Mais qui protège ces mineurs ?

-La Loi :

Elle peut paraître assez discrète sur ce point mais pourtant celle ci en dit beaucoup. Les peines en sont lourdes et les amendes peuvent êtres chères ;

Article 227-24 du code pénal : 

« Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine ou à inciter des mineurs à se livrer à des jeux les mettant physiquement en danger, soit de faire commerce d’un tel message. »

Ceci est passable de 3 ans d’emprisonnement ferme et 75.000 euros d’amende. D’autres peines sont équivalentes à celle ci.

Or la loi agit souvent après l’accident, elle ne suffit donc pas à protéger entièrement les mineurs.

-  Les écoles, parents, associations sont invités à participer à cette protection ou y contribue déjà activement.

Voici ici quelques exemples d’associations qui participent à cette protection :

L’association E-enfance (que nous avons contacté par téléphone au 01 56 91 56 56 afin de leur demander l’accord de publication de leur logo qui fut agréablement accepté) est assignée par le ministère du gouvernement est une ONG* luttant contre les cyber-violences, cette association intervient auprès des jeunes mais aussi de leurs parents et leurs professeurs. Ils évoquent les risques, les dangers, les bons comportements à adopter, les divers moyens de protection. Les écoles font ainsi appel à ces associations afin de fournir un maximum d’informations auprès d’un plus grand nombre de jeunes. *organisation à but non lucratif.

LOGO 1

Le site :http://www.internetsanscrainte.fr (source image) (que nous avons contacté par téléphone au 01 56 91 56 56 afin de leur demander l’accord de publication de leur logo qu’ils nous ont renvoyé par email) est lui aussi assigné par le ministère du gouvernement, ce site web est facilement accessible et très explicite sur les bonnes manières d’utilisations des réseaux sociaux. Celui-ci traite le sujet pour tout les âges, il propose même des quizz interactifs et des courtes vidéos afin de faire passer l’information avec plus d’amusement et d’obtenir l’attention de tous.

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Un numéro vert appelé « Net écoute » a été mis à disposition par le ministère de l’éducation en 2015, afin d’écouter les victimes de « cyber-harcélement ». Ce téléphone permet à celles-ci d’avoir une écoute, des conseils pour mobiliser des moyens juridiques, et ce que cette personne doit faire.

+0 800 200 000. (numéro gratuit depuis un poste fixe) Quant aux parents se sont eux les acteurs premiers de la sécurité des mineurs, de leurs enfants. Ils se doivent d’expliquer, d’être attentif, pour mieux les protéger. Aujourd’hui des dispositifs ( tel que des logiciels ) existent dans le but de faciliter aux parents ; la surveillance et le filtrage de ce que font leurs enfants sur le monde d’internet, comme le contrôle parental ( qui est dispositif permettant de contrôler l’accès à internet aux enfants. Souvent accessible dans les réglages de l’ordinateur, celui-ci ne nécessite normalement pas de paiement. ).

IMAGE TELEPHONE

Ou bien des principes de filtres existent tels que "Logprotect" ou encore "Naomie". Ces logiciels filtrent les pages en liens avec la pornographie, les sectes, les drogues ou tout autre site ne devant pas être consultés par des enfants...

Les établissements scolaires ont aussi un dispositif de filtrage. Nous avons pu en être témoin durant nos recherche sur la propagande de l’anorexie : certains sites nous était interdits. De même les élèves sont placés comme responsables de leur navigation et des délits qu’ils peuvent exercer avec l’adresse IP de l’ordinateur de l’établissement. Ils doivent donc signer une charte d’usage des TIC ( technologie de l’information et de la communication ) et d’Internet.

De nombreux sites essaient de mettre en place des dispositifs de "sécurité" comme Facebook ou des jeux en lignes qui mettent un âge limite à l’inscription. Cependant ceci ne nécessite pas de preuves particulières, il suffit de mentir sur l’âge pour accéder à l’inscription.

Un deuxième numéro de téléphone : le numéro vert 119 est aussi une forme de sécurité pour les mineurs susceptibles d’être victimes d’harcèlement (que ce soit dans la vie « réelle » ou sur le net.)

Des campagnes de sensibilisation sont également créées : des images chocs, une slogan associé à la photo, le message est clair. L’image « choquante » a pour but de heurter le public, celui-ci s’identifie à la personne représentée ou dans notre cas, identifie ces/son enfant(s). En voici quelques exemples issus d’une campagne « innocence en danger » (« Innocence en danger est un Mouvement Mondial de protection des Enfants contre toutes formes de violences notamment sexuelles, présente dans une dizaine de pays et partenaire d’associations internationales actives dans la lutte contre la pédo-criminalité. » Leur site :www.innocenceendanger.org/) En voici quelques exemples :

LES 3 CAMPAGNES DE SENSIBILISATION

Il est écrit « Do you know what your kids are watching on the internet right now ? » ce qui signifie « Savez-vous ce que vos enfants consultent/voient sur internet en ce moment ? »

« Ne laisse pas ton image t’échapper. » Cette affiche peut également concerner les ados, nombreux sont les témoignages expliquant que des photos de soirées embarrassantes se retrouvèrent sur les réseaux sociaux sans leur autorisation. Ce qui nuit fortement à leur image, et peut créer des harcèlements notamment sous forme d’insultes.

Ici le visage du personnage est déformé en référence aux « emojis » ou émoticones qu’utilise beaucoup les adolescents pour accompagner leurs SMS . Celui-ci est donc représenté :

Et.. La plus « choquante » a notre goût :

Finalement, nous pouvons dire que malgré les nombreux dangers présents sur le net, une certaine sensibilité est portée à l’égard des mineurs afin de les protéger : associations, campagnes de prévention, formations des adultes, sites interactifs, logiciels de sécurité, filtres, éducation parentale. Celle ci ne reste pas efficace à 100% car certaines sociétés reconnaissent la naïveté de ces jeunes et les utilisent afin de rapporter le plus d’utilisateurs.

Il est inutile de se priver d’internet pour autant, cette innovation est aujourd’hui un moyen d’ouverture sur le monde, qui nécessite un apprentissage et une sensibilisation de bonnes conduites. Il faut rappeler aux enfants, de ne pas faire confiance aux étrangers que ce soit dans la vie réelle ou virtuel.

Note aux parents :

Il est important de se rappeler que le meilleur moyen de préserver ses enfants est de les sensibiliser dès le début de leur navigation sur le net. De leur expliquer les dangers et de se méfier de ses utilisateurs. Et n’oubliez pas qu’afin de vous aider des associations sont présentes, que ce soit sur internet, dans votre ville ou encore dans l’établissement de votre enfant.

À savoir

3 à 4 adolescents se suicideraient chaque année à cause du cyber-harcélement en France.

40 % des élèves déclarent avoir subi une agression en ligne.

22 % des enfants harcelés n’en parle à personne.

61 % des élèves harcelés disent avoir des pensées suicidaires

LORELEI ET EMMA


 

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