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>>AP L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale depuis 1945

5 octobre 2014
Auteur(e) : 

I. Les mémoires construites au sortir de la 2GM.

a) inégalement mise en avant.

Mémoire de la Résistance se met en place Résistancialisme : Mythe selon lequel les français auraient majoritairement résisté face a l’occupant et au Régime de Vichy. Mémoire autour de Résistance gaulliste et communiste → 75 000 fusillés mais 25 000 en réalité.

Au contraire : mémoire de collaboration, en dépit de l’épuration passe au second plan.

Mémoire du génocide passe au 2nd plan → bcp de témoignages, lettres & autres formes résistance. Donc philosophe comme François Azouvi conteste mythe du « grand silence » à cette époque car déportés peinent à faire entendre leurs voix. ex : Témoignage Primo Lévi publié en 1947, pas traduit en France avant 1961.

b) explication.

Après 2GM, témoignages = difficiles car beaucoup de douleur, sentiment culpabilité par rapport aux morts, témoigner l’impossible , on les croit pas, décalage entre ceux contents d’être libérés.

Met en avant mythe résistancialiste on mobilise les français. De Gaulle a besoin communistes (parti puissant) car besoin redresser, administrer la FRANCE, va récupérer collaborateurs comme fonctionnaires → Maurice Papon.

Mythe résistancialiste permet de conforter la FRANCE dans pays vainqueurs, au niveau international.

Amnésie de la collaboration sauf pour quelques femmes tondues (elles ont eu relation avec allemands)

Epuration, les collaborateurs sont éliminés mais pour beaucoup c’est tabou.

II. Face à une mémoire sélective des collectifs nécessaires.

a) des témoignages et des œuvres.

1955 : "Nuit et Brouillard" :a fait découvrir aux français les camps d’extermination avec Resnais + Cayrol.

1985 : autre oeuvre majeure : "Shoah" de LANZMANN : composée de témoignages.

1971 : "Le chagrin et la pitié" Marcel Ophüls : mémoire collaboration, Comité d’Histoire de la 2GM : multiplication témoignages, œuvres.

Génocide 1er plan = collabo, mythe résistancialiste remit en cause.

b) pourquoi ?

Contexte a changé.

1961 en Israël : Eichmann : arrêté par israéliens et condamné à mort.

1963 : Traité de l’Elysée. ALLEMAGNE nazie est 1ere responsable du génocide, mais avec Régime de Vichy aussi donc co-responsable. Rapprochement entre FRANCE et ALLEMAGNE.

1967 : dans contexte "guerre des six jours" donc renforcement légitimité de l’état d’Israël.

1973 : FRANCE de Vichy de Robert Paxton : démontre politique autonome du Régime de Vichy dans participation du génocide.

1979 : loi facilitant accès sur un certain nombre de sources= facilite travail des historiens.

1980 : négationnisme : falsification de l’histoire qui consiste a nier les génocides et l’existence des chambres a gaz.

III. Aujourd’hui l’histoire et la mémoire restent nécessaires.

a) entretien de la mémoire.

Entretien grâce aux témoignages.

2000 : fondation pour Mémoire de Shoah dirigée en 1er par Simone Veil.

F. Mitterrand pendant un certain temps n’a pas voulu reconnaître responsabilité directe de l’Etat Francais dans génocide.

1995 : J. Chirac reconnait responsabilité Etat Français dans génocide.

b) risque d’instrumentalisation.

Risque d’instrumentalisation : risque apparu au moment de la lecture lettre de Guy Môquet demandé par N. Sarkozy en 2007 à l’école.

Très discutés chez historiens → mémoire est subjective à cause de l’émotion.

Conclusion : Mémoire peut être subjective : peut reposer sur émotion. C’est une pratique sociale consistant à entretenir souvenir donnant une vision commune collective du passé. Histoire essaye de révéler la vérité sur passé. Observation d’une histoire de la mémoire : 1er plan → met en avant mémoire des résistants est occultée avec celle de la collaboration et génocide au 2nd plan. Pr la suite, mémoire du génocide → mise en avant par témoignages, films documentaires. Mémoire du Régime de Vichy + collaboration → resurgissent. Menaces qui pèsent sur mémoire comme révisionnisme et négationnisme. Autre risque : risque d’instrumentalisation.


 

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