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>>Note de lecture Sainte Marie Andréa T Es

18 septembre 2014
Auteur(e) : 

Andréa T ES

Note de lecture

I. Identification du document.

Auteur : René Passeron

Titre : Surréalisme

Editeur : Pierre Terrail

Année d’édition : 2005

Collection : Terrail

Nombre de Pages : 255

II. Biographie de L’auteur.

René Passeron est né le 31 Janvier 1920. Il est docteur en philosophie, peintre et historien de l’art spécialiste du surréalisme. René Passeron a fait partie d’un groupe surréaliste dissident (1946-1948), puis a cessé de peindre pendant une dizaine d’années pour se consacrer à la philosophie. Auteur de plusieurs livres sur la peinture, le surréalisme et la poïétique (étude des potentialités inscrites dans une situation donnée, qui débouche sur une création nouvelle), il a exposé à Paris, Athènes, Londres, au Canada et en Tunisie. Il était directeur de recherche honoraire au CNRS (centre national de la recherche scientifique), codirecteur de la revue « Recherches Poïétiques », il a donc dirigé l’Institut d’Esthétique de l’Université Paris I-Panthéon-Sorbonne. Dans son livre, René Passeron montre comment le surréalisme s’est répandu et grâce a qui. De nombreuses personnes se sont battues pour ce mouvement malgré le fait qu’il y ait eu des disputes, des non ententes et encore bien d’autres choses... Malgré des « hauts et des bas », ces hommes sont restés soudés et ont pu réaliser leur « rêve ». On pourrait dire, que ce livre, écrit de manière explicite, est un témoignage sur le mouvement surréaliste, ou l’on verra tout ce qui s’est passé, de A à Z.

III. Le contenu.

Le surréalisme est né de la secousse affective provoquée par la Première Guerre Mondiale. Ce mouvement a pour caractéristiques l’esprit de recherche et un besoin d’engagement politique, qui a conduit les poètes de ce mouvement à se révolter. Mais après la Seconde Guerre Mondiale, l’espoir de « changer la vie » est devenu plus pessimiste. La plus grande originalité du surréalisme est d’avoir intégré la création artistique à une pensée philosophique qui a fait que les peintres ont pu exprimer leur ressenti à travers l’art. Ainsi, nous allons voir comment le surréalisme s’est répandu malgré le fait que les artistes ont tous été victimes du Nazisme et du Régime de Vichy. L’auteur racontera la naissance de ce mouvement, les problèmes rencontrés, les luttes auxquelles les surréalistes ont du faire face, les querelles entre eux, et les exils...

Pendant la Première Guerre Mondiale, les Poilus commencent à en avoir marre et se révoltent. Les femmes sont en grève. Tout le monde veut en finir. Les futurs surréalistes commencent à protester et même à se révolter. En 1916, Breton, qui est médecin auxiliaire à Nantes demande à travailler à l’hôpital psychiatrique de St Dizier ou il sera affecté pour aider les soldats devenus fous à cause de la guerre et des détenus qui attendent un jugement. A ce moment là, Breton eu une pensée surréaliste car ce « séjour fait en ce lieu et l’attention qu’il a porté a ce qui s’y est passé a changé sa façon de penser ». En 1917, il sera muté dans les services du grand neuropsychiatre Babinski, à la Salpêtrière à Paris. Babinski influencera beaucoup Breton, lequel gardera de nombreuses œuvres de celui ci. Entre temps, Breton ira dans un groupe de brancardiers et verra les atrocités du front. Il écrira Soldat, un poème dans lequel il exprimera son mal à l’aise et l’enverra à Guillaume Apollinaire. Ce poème opposera alors, le réel insupportable au délire d’une vie sordide. Breton fera donc de la poésie pour « compenser les misères que nous endurons ». A Paris, Breton rencontre Aragon grâce à Apollinaire. Il rencontrera aussi Vaché qui écrira Lettres de Guerre en 1919. De 1917 à 1920, les surréalistes commencent à se rejoindre petit à petit. Eugène Grindel est soigné d’une tuberculose et en sort avant la guerre. Il lira Baudelaire, Rimbaud... En 1914, il part à la guerre. Il sera atteint de gangrène pulmonaire et se fera connaître sous le nom d’Eluard. Max Ernst, à l’époque artilleur allemand, rencontrera Eluard et ils deviendront amis. André Masson, peintre, a été marqué par le conflit. Il sera très blessé et ira à l’hôpital psychiatrique. Il écrira La Mémoire du Monde. Mais le 6 Février 1916, Hugo Ball fonde un nouveau mouvement : le mouvement Dada. Ce mouvement y réunissait des marginaux de la guerre, agressifs et désespérés. Le Dada est une sorte de protestation. Breton ne pouvait contester la barbarie guerrière que dans un esprit de recherche et de soin. Tzara est un poète qui fera parti du Dadaïsme. Vaché, quant à lui, mourra d’une overdose volontaire en 1919. Certains poètes et artistes commencent à adhérer au Dadaïsme, comme Max Ernst et Eluard. Ainsi, le mouvement Dada est lancé à Paris. En Allemagne, Ernst et Hans Arp suivis de Tristan Tzara et Francis Picabia, organisent une exposition qui fera un scandale : Le surréalisme repart donc au grand galop. On commence donc, à parler du « surréalisme » en public, grâce a Picasso qui a fait un décor intitulé : Les Mamelles de Tirésias. Duchamp, séduira les surréalistes en présentant le célèbre cérame d’urinoir à l’envers et en mettant des moustaches à La Joconde. En Mai 1921, aura lieu le « Procès Barbès » qui séparera Breton et Tzara. Des 1922, Breton et ses amis se séparent du Dadaïsme avec un grand soulagement. Ils proclameront de nombreux discours qui ne plairont pas aux Dadaïstes. De nouveaux arrivants rejoindront le mouvement surréaliste. La rupture avec le Dada a été définitive après l’échec du « Congrès pour l’établissement et les directives de l’esprit moderne ». On fonde alors le Bureau des Recherches surréalistes et la revue La Révolution surréaliste qui sera publiée pour la première fois, le premier décembre 1924, et contiendra des textes surréalistes d’Aragon, Desnos, Eluard... Le groupe s’agrandit. Les éditions Kra publient le Manifeste du Surréalisme, dans lequel Breton explique que l’on peut s’exprimer, soit par la pensée, soit par écrit, soit verbalement ou autre... Le mouvement est bien lancé.

Le nihilisme met les surréalistes devant le choix de vivre ou non par rapport au tragique de l’être. Dans le Premier numéro de La Révolution Surréaliste, les cas de suicides récents sont rassemblés et une question se pose : « Le suicide est-il une solution ? ». On verra que peu de surréalistes se sont suicidés à l’époque, dont René Crevel, qui fut l’un des premiers. Ernst réalisa en Allemagne ses premiers collages de gravures anciennes très différentes des « papiers collés » de Picasso. Il avait rencontré Breton et s’était laissé attirer vers le surréalisme après avoir quitté le Dadaïsme. Les surréalistes inventèrent des jeux, notamment un très connu. Sur une feuille chacun écrit un mot, puis le cache et une autre personne écrit un mot et ainsi de suite sans voir ce que le précédent a écrit. La première phrase fut « Le cadavre exquis boira le vin nouveau ». Ainsi, on donna comme nom au jeu Le jeu du cadavre exquis. Lors d’un banquet à la Closerie des Lilas en 1925, Mme Rachilde affirme « qu’une Française ne pouvait épouser un Allemand ». Breton déclare à cette femme qu’elle venait d’insulter son ami Max Ernst. Des coups fusent, la police arrive, vide la salle et la presse condamnera les surréalistes. Un nouveau manifeste sortira La révolution d’abord et toujours. Dix ans plus tard, les surréalistes veulent passer à une phase raisonnante et matérialiste. Ainsi, il y aura un théorie des deux plans : mener de front la discipline politique imposée par un parti révolutionnaire et la liberté personnelle de recherche et de création. Breton se retrouvera à la cellule du gaz. A Paris, on ouvrira la Première Galerie Surréaliste. Deux poèmes ont bien résisté au temps : Capitale de la douleur, qui montre une souffrance sous la célébration de l’amour et de la femme et L’Amour, la poésie, dans laquelle Eluard élargira son amour dans une dimension cosmique. Artaud sera exclu du groupe. « La révolution surréaliste » avance bien. L’apparition d’un curé défroqué est une bonne note. Breton consacrera neuf pages serrées aux Recherches sur la sexualité. Puis quand on lui posera la question « Que pense Breton de la sodomie entre l’homme et la femme ? ». Il dira que cela fait le plus grand bien et qu’il s’y est déjà livré. Cette réponse fit polémique. Un an plus tôt parut Le surréalisme et la peinture. Des 1928, Le surréalisme et la peinture regroupent de nombreux articles de Breton. Naville avait contesté, le fait qu’il put exister une peinture surréaliste. Mais Breton ne le voit pas du même œil et montre que la peinture surréaliste existe bel et bien. Picasso participera avec Braque à l’exposition surréaliste en 1925 alors que ceux du Dada sont ignorés. C’est Max Ernst qui prouve qu’il existe une peinture surréaliste. Il peindra en 1942 Le surréalisme et la peinture, représentant un monstre visqueux, installé sur un coffre comportant les outils de peintre et dessine sur une toile des formes abstraites. Le Catalan Joan Miro s’installe à Paris en 1920 et intègre le groupe. Salvador Dali fera parti du groupe en 1929. En 1927, Masson invente ses tableaux de sable. Breton dit que Masson est « la chimie de l’intelligence ». En 1928, il peindra la Justine de Sade, œuvre plus réaliste que jamais mais qui sera exclue du Second Manifeste du Surréalisme. René Magritte constitue une figure majeure du surréalisme pictural. Il peindra sa première toile surréaliste en 1925, Le jockey Perdu. Il refusera la psychanalyse mais une toile comme La poitrine, montrera bien le suicide de sa mère. Yves Tanguy peindra en 1924 après le scandale du banquet. Il intègrera le groupe des surréalistes. Deux films font scandale par leur surréalisme extrême Un chien Andalou et L’Age d’or de Dali et Buñuel. Dans le premier, une image fait fureur : la lame du rasoir coupant un œil. Ce film sort en 1931 mais sera censuré et ressortira qu’en 1981.

Entre temps, le groupe fonda le SASDLR (surréalisme au service de la révolution). Fin 1930, Breton et Eluard publient L’immaculée Conception, chef d’œuvre du surréalisme chercheur. L’immaculée Conception est le compte rendu d’une expérience ou les auteurs plongent leur propre inconscient par une méthode de simulation. Ces simulations sont précédées par un texte ou l’allusion à l’immaculée conception donne lieu à un renouveau d’anti religion. On y parle de la vie et de la mort. A partir de 1930, et plus précisément en 1935, apparaissent les objets surréalistes. En 1931, Dali propose un Catalogue général des objets surréalistes. Dans le livre Le Surréalisme et la Peinture, on trouvera les textes de Breton ou on verra « le poème-objet ». En 1936, chez Charles Ratton a lieu la Grande Exposition surréaliste d’objets. Certains de ces objets se retrouvent en 1938 dans l’Expo Internationale du Surréalisme. On était d’abord reçu par le Taxi Pluvieux, de Dali, suivi de la Rue Surréaliste. Nous sommes en 1938 et le groupe d’André Breton est en pleine crise politique. Le N°1 du SASDLR publie la lettre de Maïakovski au moment de son suicide. Plus tard, on comprendra que celui-ci s’est suicidé à cause déceptions amoureuses et politiques. Aragon est allé au Congrès de Kharkov, soit disant juste par plaisir mais il a accordé sur place toutes les concessions qu’on lui demandait allant même jusqu’à taxer l’idéalisme. Il sera poursuivi pour appel au meurtre et Breton, suivi de 300 intellectuels signeront une pétition pour défendre Aragon. Mais la position de Breton est ambiguë, de même pour celle d’Aragon. Il quittera donc le groupe pendant un moment. Les surréalistes participeront à la contre exposition visant l’Exposition Coloniale de 1931. Henri Barbusse et Romain Rolland publie leur tract La Mobilisation contre la Guerre, n’est pas la paix, ou on peut lire « Si vous voulez la paix, préparez la guerre civile ». Les surréalistes, en voyant l’agitation de l’extrême droite en France, s’en remettent à des slogans comme « Guerre à la guerre ». Ils s’éloignent donc de la ligne d’union nationale en l’URSS et le PCF. Ils disent que la révolution doit être agressive. En 1937, a lieu l’Exposition Universelle « Arts et Techniques » ou Picasso montre Guernica. En 1938, Breton va chez Diego Rivera et rencontre Léon Trotski qui participera au devenir de la révolution. Breton fonde alors la Fédération Internationale des Artistes Révolutionnaires Indépendants (FIARI). Il fera un manifeste dans lequel il présente un texte de Trotski. Ernst veut quitter le groupe. Tout le monde commence à en avoir marre. Ils vont donc essayer des réunir tous les surréalistes du monde. Le premier mouvement d’expansion du surréalisme fait que de nombreux artistes vinrent du monde entier. Le phénomène se poursuit entre les deux guerres. Tous les artistes comme Picasso, Picabia, Dali et Bellmer font partis du groupe. En 1938, ont lieu les Grandes Expositions Internationales, qui prouvent que les surréalistes deviennent internationaux. De grandes expositions ont lieu à l’étranger. Chaque pays aura un groupe surréaliste avec son dirigeant. La revue Minotaure, fondée par un Suisse fut ouverte aux diversités culturelles. Victor Brauner reçu par hasard des éclats de verre qui le rendront borgne. Il fera donc Un Autoportrait à l’œil énuclée. Breton présente plusieurs textes fondamentaux Le merveilleux contre le mystère et un récit de sa rencontre avec Trotski. En 1939, Dali est exclu, il rêvait d’Hitler. Fin 1939, les surréalistes fuient l’Europe et iront se réfugier en Amérique.

En 1939, Breton est immobilisé comme médecin. Péret sera incarcéré à Rennes pour sa propagande Trotskiste dans l’armée. Freud meurt, Trotski sera assassiné. Ernst et Bellmer seront enfermés comme sujets Allemands au camp de Milles. Les autres surréalistes se retrouvent en zone libre. Puis Breton, Serge, Lévi-Strauss, Duchamp et Ernst s’embarquent en 1941 pour la Martinique. Les exilés surréalistes sont mal reçus en Martinique. Breton rencontrera Aimé Césaire. Puis il ira en République Dominicaine et à New York. Aux Etats Unis tout le monde se disperse. L’exil aura provoqué, chez les peintres une révision des valeurs. Des jeunes surréalistes formeront le groupe de « Réverbères » puis celui de « La Main a Plume ». Breton part et c’est Péret, qui pendant quelque temps va le remplacer. Ils écriront un tract en 1941 où ils déclareront « nous restons ». Les membres de « La Main à Plume » seront attachés à Péret. Aragon sera exclu car celui-ci a fondé Les Lettres Françaises. En 1943, les surréalistes se regroupent dans Le Surréalisme encore et toujours. En 1944, Breton voyage au Québec, pays dans lequel il écrit Arcane 17, un livre ou il exprime ses craintes de la Seconde Guerre Mondiale. De nombreux jeunes surréalistes seront tués. Noel Arnaud et Christian Dotremont, des 1947, écriront Le Surréalisme Révolutionnaire. Clovis Trouille, représentant du surréalisme populaire, peint beaucoup pendant l’occupation : Mes Funérailles en 1945 et Stigma Diaboli en 1960 ou l’on reconnaitra André Breton. Bellmer sera libéré en 1940 et se refugiera à Toulouse. Desnos, depuis longtemps a échappé au surréalisme et sera déporté comme résistant communiste et mourra de maladie. Breton est de retour. Il a changé. Plus anticommuniste que jamais, il arrive dans un pays ou De Gaulle place des communistes au gouvernement. Paris avait changé et ce fut un problème pour Breton. Trois lignes de force en éclairent la turbulence : La présence d’Arnaud ; l’Exposition de 1947 à la Galerie Maeght et Le surréalisme révolutionnaire brisé par le retour du PCF au jdanovisme et le début de la Guerre Froide. Le retour d’Arnaud est encore plus important que celui de Breton. En effet, Arnaud fait parti de l’un des survivants des Camps de la Mort. En 1943, il était rentré dans un asile minable avec un Docteur qui voulait le détruire. C’est Paulhan qui le fait libérer en 1946. Une séance a lieu au théâtre du Vieux Colombier, en honneur à Artaud, mais ce fut un échec, il ne pourra s’exprimer seul. Il mourra le 4 Mars 1948. Ancien Membre de « La Main à Plume », Christian Dotremont avait fondé a Bruxelles en 1947 un groupe de surréaliste révolutionnaire qui s’amplifiera grâce a Arnaud. Environ 40 personnes signèrent. La liaison était assurée grâce à un Bulletin international du surréalisme révolutionnaire. Arnaud quitta le groupe ainsi que Dubuffet, Vian et Jaguer. La guerre froide commençait.

De nombreuses querelles ont lieu entre les surréalistes, comme par exemple une émission radiophonique qui fait passer Alfred Jarry pour un « Poète Chrétien ». Les peintres surréalistes continueront de créer à nombreuses œuvres. Eluard meurt en 1952. Puis de nombreuses personnes vont mourir, comme : Frida Khalo et Rivera en 1954 ; Péret en 1959 ; Picasso en 1973 ; Bellmer en 1975 ; Queneau et Ernst en 1976 ; Prévert en 1977, et bien d’autres. Certains se sont même suicidés : Duprey en 1975 ; Seligmann en 1962...etc De nombreux jeunes feront partis du surréalisme pour remplacer les autres. Le surréalisme fait descendre les poètes dans la mort. En 1949, Breton s’oppose a ses amis anarchistes, dans une conférence à la Mutualité. La revue Le surréalisme, sera dirigée par Breton et le jeune Jean Schuster. En 1965, a lieu à Paris, l’exposition « L’Ecart Absolu ». Le surréalisme se répand à Paris, en Suisse, à New York, à Chicago et à Sao Paulo... Breton recrute donc de nombreux amis. En 1966, un effort de réunification est fait, et Breton mourra quelques mois plus tard. Dans les journaux on pouvait lire « Un grand poète est mort ». Il disait qu’il était « insoucieux de sa propre mort » mais il n’était pas pour autant indifférent à la mort de ses amis. Deux ans après la mort de Breton, un mouvement, en Mai 1968, proclame les valeurs suivantes : suppression de la peine de mort, contraception et loi sur l’IVG. La société changea avec la liberté individuelle, l’appel à la spontanéité et la mutation technologique. Julien Gracq, dans un article du Monde, le 16 Février 1996, proposait de « Revenir à Breton »...

Pour conclure, nous avons donc pu voir que les surréalistes ont, malgré tout, réussi à lancer le surréalisme. Les Nazis qualifiaient le mouvement surréaliste « d’art dégénéré ». De Juin à Novembre 1937, les nazis organisent à Munich une grande exposition d’art dégénéré, qu’ils présentent comme étant produit par les bolcheviks et les juifs. Cette exposition présente sept cent trente œuvres d’une centaine d’artistes, choisies parmi vingt mille œuvres saisies dans les musées allemands. Presque tous les grands artistes modernes allemands (tels que Nolde) et étrangers (tels que Picasso et Chagall) y figurent. Les visiteurs étaient invités à confronter les productions de malades mentaux et celles de représentants de l’avant-garde. Une confrontation destinée à mettre en évidence la parenté entre les deux productions et stigmatiser la perversité des artistes. Le succès public est immense, avec plus de deux millions de visiteurs, bien que le local soit mal adapté et mal situé. Parmi les œuvres considérées comme dégénérées, cinq mille sont saisies par les nazis pour être ensuite détruites, cent vingt-cinq sont vendues aux enchères, pour les Nazis, cette exposition fut un échec. Quant au régime de Vichy, Breton a eu de nombreux ennuis avec celui-ci. Le gouvernement l’a fait interner, dans un camp appelé Lazaret car il voulait empêcher Breton de faire proliférer le surréalisme. Les Nazis et le Régime de Vichy ont voulu arrêter la prolifération du surréalisme, mais ce fut un échec. On peut donc dire que les gouvernements ont mis des bâtons dans les roues à ces artistes, mais ceux-ci ne se sont jamais laissé déborder et se sont battus jusqu’à la fin.

IV. La critique

L’intérêt de ce livre est de raconter l’histoire du surréalisme. Au fil de l’histoire on suit ces Grandes Personnalités, qui ont fondé ce mouvement. Lorsque nous sommes en cours, nous, en tant qu’élèves, on se contente juste de prendre la définition du surréalisme alors que finalement chaque mouvement à son histoire. Contrairement à ce que l’on pense, ce n’est pas une histoire banale, mais plutôt une histoire d’artistes, qui se sont battus pour que ce mouvement se développe, pour démontrer leur pensée, malgré le fait que de nombreuses personnes ont tout fait pour qu’ils échouent. Finalement, en lisant ce livre on comprend plus pourquoi ce mouvement a existé et ce qui s’est réellement passé. Je pense que l’argumentation est honnête, et que chaque personne qui lit ce livre, aura une pensée différente et peut être n’aimera pas ce qui y est dit. La chronologie est bien respectée, malgré le fait qu’il n’y est pas la présence de bibliographies. Pour finir, j’ai fait des recherches pour savoir si le livre ainsi que l’auteur ont suscité des polémiques et j’en conclu qu’il n’y en a pas eu. Ce livre a été accepté dans la société et toute personne qui veut le lire, en à la possibilité. Très bon livre, très intéressant.


 

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