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>>L’Evolution économique et sociale de 1945 à nos jours (Marie)

15 février 2014
Auteur(e) : 

I)La reconstruction économique et sociale au lendemain de la guerre : (1945-1950)

  • Instauration d’un système de change fixe défini à Bretton Woods en 1944-1945, libre convertibilité de toutes les monnaies entre elles, reprise du commerce international. Création d’un fond monétaire international : FMI.
  • Le phénomène du « baby boom » ou « pic de natalité » apparaît dans la plupart des pays nord-européens. C’est une augmentation du taux de natalité après la seconde guerre mondiale.
  • En 1945, les Françaises votent pour la première fois. Alors que les Américaines bénéficiaient de ce droit depuis 1920.
  • En 1945, création de l’ONU qui a pour objectif de reconstruire l’ordre économique et financier international, elle consacre 1milliard de dollars et 20 millions de tonnes de produits de première nécessité aux populations sinistrées.
  • Le 25 avril 1945, conférence de San Francisco au cours de laquelle est élaborée la charte de « Nations Unies », son but fondamental reste le maintien de la paix mais aussi le souci de favoriser le progrès économique et social.
  • En 1945, création de la sécurité sociale en France et en Europe, qui apporte aux individus une protection financière face à la maladie ou encore un accident du travail.
  • L’Europe ne pouvant se relever seule, face à la menace soviétique : aide des américains afin de permettre le redressement économique pour l’Europe mais aussi pour EU, ils doivent exporter pour assurer le plein emploi et éviter la crise donc :
  • Le 5 juin 1947, le secrétaire d’Etat George C. Marshall propose un plan d’aide économique : « le plan Marshall », stratégie du containment il s’agit de combattre l’expansion communiste croissante par l’arme économique : le Royaume-Uni et la France accueille le plan favorablement à l’inverse, Staline le rejette et ordonne à ses pays satellites de l’imiter.
  • Le GATT : le General Agreement on Tariffs and Trade est le fruit des accords de Genève, créé en 1947, il s’agit d’un cadre de négociation commerciale. Dés sa création l’adhésion de 23 pays assurent ensemble 80% du commerce mondial. Reprise du commerce international.
  • Le 3 avril 1948, le président Truman signe le Foreign Assistance Act, qui prévoit un crédit pour l’Europe de 5 milliards de dollars pour la première année.
  • La condition de l’aide américaine : que les bénéficiaires fassent un effort pour réaliser un programme commun de relèvement et créent à cette fin une organisation permanente : le 16 avril 1948 nait L’O.E.C.E : l’Organisation Européenne de Coopération Economique, la grande majorité des pays signataires sont ceux de l’Europe occidentale, l’Europe orientale n’y figure pas.
  • En 1949, en Allemagne, Britanniques et Américains comprirent qu’à moins de contribuer à la reconstruction de leurs zones d’occupation, ils se ruineraient à simplement nourrir leur population. Ils regroupèrent donc leurs zones et créèrent une nouvelle monnaie : le Deutsche Mark, distincte de celle en vigueur dans la zone soviétique. Staline vit là le signe d’une opposition concertée contre lui.
  • La plupart des pays ayant accepté l’aide économique américaine dans le cadre du plan Marshall vont aussi en accepter l’aide militaire. En signant le 4 avril 1949 à Washington le « pacte Atlantique » en 1949, traité signé par les représentants des douze pays qui vont constituer l’alliance Atlantique ou l’Organisation du Traité de l’Atlantique du Nord : OTAN. Fin de l’isolationnisme traditionnel des EU, aide, le budget militaire augmente face à la menace de la bombe atomique soviétique : premier essai 1949.
  • En 1951, création du marché commun du charbon et de l’acier, prémice de l’Union Européenne : La communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (C.E.C.A)
  • Dans un contexte de Guerre froide, deux grands blocs antagonistes : Les EU et L’URSS, les Etats-Unis sont la première puissance économique mondiale quant à L’URSS la seconde. C’est aussi deux modèles économiques radicalement différents : Le capitalisme libéral et le communisme autoritaire.
  • Du côté de l’URSS, l’objectif de l’après-guerre est aussi celui de l’économie donc sous l’autorité de Staline : retour à une économie planifiée dont les principales priorités sont : la collectivisation de l’agriculture, l’industrie lourde et les transports ferroviaires. Ce qui sacrifie les conditions de vie des populations.
  • Guerre de Corée de 1950 à 1953, période de crise, on échappe de peu à une troisième guerre mondiale. Cette guerre relance une inflation mondiale. Lorsqu’elle éclate en 1950, elle a pour résultat une hausse considérable du prix des matières premières et des transports maritimes en raison des énormes besoins des EU et des efforts de réarmement entrepris par l’Europe dans le cadre du pacte Atlantique.
  • Au contraire, cette guerre a donné un coup de fouet à l’économie du Japon, le Japon étant le fournisseur le mieux placé pour répondre aux énormes besoins des troupes américaines. À ce moment là les occidentaux parlent de « miracle » devant ce redressement.
  • En 1953, lorsque s’apaise le conflit Coréen, la reconstruction Européenne peut être considérée comme terminée.
  • C’est aussi l’année de la mort de Staline, période de détente. À sa mort, l’URSS redevient une grande puissance industrielle, mais au prix de déséquilibres tels que le faible niveau de vie de la population.

II) Les trente glorieuses, les années de prospérité ou l’âge d’Or des pays industriels : (1950-1973)

  • Juin 1955, démission du Président de la Haute Autorité du CECA, Jean Monnet, qui provoque la fin du CECA et paradoxalement la relance Européenne.
  • Le 25 mars 1957, le traité de Rome aboutit à la Communauté économique et européenne (CEE) ordinairement appelée Marché commun qui a comme projet une union économique et monétaire mais aussi la libre circulation des marchandises entre les Etats membres.
  • Du côté des deux blocs antagonistes priorité accordée à la recherche appliquée qui est au cœur de la concurrence, ils s’efforcent de consacrer entre 2% et 3% de leur revenu national à celle-ci, dans le but d’acquérir un maximum de brevets, sources de pouvoir et de profits. Les citoyens contribuent par l’impôt au financement de la recherche.
  • Des années 50 aux années 70, les pays industrialisés connaissent une période de croissance sans précédent, appelée par Jean Fourastié, économiste : « Les trente Glorieuses ». Les caractéristiques de cette période : un taux de croissance élevé et régulier, un pouvoir d’achat en hausse, une société sans chômage, taux de chômage de 1,9% pour la France alors qu’il est aujourd’hui de 10,9%.
  • La croissance économique favorise la concentration urbaine, les grandes métropoles : New York, Tokyo, Paris, Londres, ont dépassé le seuil des 10 millions d’habitants.
  • Le progrès technique de ces années glorieuses, introduit partout où il est, une amélioration de la productivité du travail, avantage économique décisif.
  • Pour les femmes la loi de Neuwirth en 1967 autorise la pilule qui était présente sur le marché américain depuis 1960. La loi Veil, en 1975 en France, légalise l’IVG. L’influence des morales religieuses s’affaiblit.
  • Années de développement en matière de communications, dans les années 60 apparaissent les premiers postes de radios transportables, autonomes : « le Transistor ». Et de télécommunications, avec l’apparition du téléphone à cadran dans les années 70.
  • Ces années sont caractérisées par une croissance forte, au rythme moyen de 5% par an.
  • Soutenue par un puissant élan démographique là encore le « baby-boom » qui a fourni à la grande croissance ses millions de consommateurs. La demande stimule la production. Adoption des normes américaines de consommation.
  • Durant cette période, développement de la consommation de masse : automobile avec la petite Fiat 500 en Italie en 1957 ou encore la 4CV de Renault en France, une voiture accessible au plus grand nombre.
  • Développement de la société de consommation avec l’hypermarché, le premier en France en 1964, Leclerc, créé par Edouard Leclerc en continuité du « Self made man » américain, « l’homme qui s’est fait tout seul », c’est la fortune du petit épicier de Landerneau.
  • Entre 1950 et 1974 le commerce international a connu une multiplication par 5, dû à la modernisation des transports.
  • Les États-Unis par le volume de leur production, par leur puissance financière soutenue, par le rayonnement mondial du dollar, par l’attrait qu’exerce l’American Way of Life synonyme de revenu individuel élevé et de consommation abondante, restent bien l’économie dominante en même tant que la vitrine capitaliste.
  • L’american Way Of Life étend son influence au Japon mais aussi en Europe avec par exemple l’apparition du jean, il reflète la décontraction de cette période de prospérité, il s’impose grâce à la publicité et le cinéma américain.
  • Il y a un phénomène de popularisation du cinéma en Europe Occidentale, avec la mystification de stars telles que James Dean ou Marylin Monroe ou encore la floraison du cinéma Italien avec Visconti et Marcello Mastroianni. En France, nouvelle vague avec Jean-Luc Godard ou encore François Truffaut.
  • Période des miracles économiques, celui Allemand : véritable essor économique de l’Allemagne de l’Ouest (RFA), puisque : énorme potentiel industriel, une monnaie favorisant les exportations et les investissements à l’étranger, une aide américaine, une absence de guerres coloniales, une construction économique Européenne CECA puis CEE , qui lui ouvre un vaste marché. Miracle Italien puis miracle Japonais : population abondante à faible niveau de vie, de fait réservoir de main d’œuvre : ouvriers peu revendicatifs dévoués à leurs firmes, dés 1970, le Japon est devenu la troisième puissance économique mondiale.
  • Les trente glorieuses, ce sont aussi des politiques d’urbanisation avec la naissance de banlieues en marge des centres villes, ou de la ZUP en France à partir des années 60.
  • Augmentation spectaculaire du travail féminin dans le secteur tertiaire, les activités de service. Évolution du statut social de la femme.
  • Déplacement massif de l’emploi du secteur primaire vers les secteurs secondaires et tertiaire.
  • Le progrès technique change l’agriculture, avec le tracteur par exemple dans les années 60.
  • La conviction optimiste que la croissance, en créant la prospérité des nations, engendrerait la concorde internationale et la paix relève du mythe. Trop d’inégalités ont subsisté, le tiers-monde conteste de plus en plus vivement l’ordre économique international dominé par les pays industrialisés.
  • Difficultés pour ces jeunes Etats, insuffisances financières malgré l’aide de l’ONU et du FMI.
  • Conférence de Bandoung : 1955, place les pays du tiers monde soudain au premier plan de l’actualité. Vingt neuf nations sont présentes qui regroupent plus de la moitié de la population de la planète et représentants seulement 8% des richesses mondiales.
  • Le tiers-monde est en fait en marge des trente glorieuses, réel contraste entre le retard du tiers-monde et la prospérité des pays capitalistes.Excessive concentration de la population active dans l’agriculture à l’inverse des pays dit industrialisés dont la priorité est l’industrie. Leur part d’activité industrielle n’atteint pas 10% de l’économie.

III) Après 1973, l’ère des crises : (1973 à nos jours)

  • À partir de 1973, fin de la prospérité des trente glorieuses, apparition d’une crise économique mondiale.
  • 1973 : premier choc pétrolier entraîne une crise pétrolière, donc une augmentation du prix du pétrole qui incite les grands pays industrialisés à lancer d’ambitieux programmes de construction de centrales nucléaires. Le remède contre les crises pétrolières est l’énergie nucléaire. La France devient la seconde puissance électronucléaire et le slogan officiel déclare : « Nous les Français on n’a pas de pétrole mais on a des idées ».
  • Un recul des naissances freine l’évolution de la demande globale qui constituait un puissant acteur économique dans les sociétés de consommation.
  • L’Assemblée générale de l’ONU pose en 1974 les principes d’un « nouvel ordre économique international » (NOEI). L’arrivée de la crise économique mondiale en contrarie la mise en application.
  • En 1973, l’Afrique Subsaharienne regroupe les deux tiers des pays les plus pauvres de la planète.
  • Dans les années 70, économiquement affaiblis par la guerre du Vietnam, les États-Unis décident de suspendre la convertibilité or du dollar. Cette mesure sonne la fin du système monétaire international instauré à Bretton Woods en 1944-1945.
  • En 1979 : second choc pétrolier et révolution Iranienne (premier exportateur de pétrole).
  • Une prise de conscience écologique apparaît avec le Protocole de Kyoto en 1992, dont les Etats-Unis et la Chine ne sont pas signataires.
  • La notion de « Triade » est créée en 1985, pour désigner l’ensemble des trois régions qui dominent l’économie mondiale : L’Amérique du Nord (E.U et Canada), l’Europe Occidentale et l’Asie Pacifique (Japon et Corée du Sud).
  • Dans les années 80, ancêtre d’internet en France, le minitel apparaît, remplacé 10 ans plus tard par internet.
  • Premier téléphone mobile en 1983.
  • En 1991 dislocation de L’URSS et décollage économique de nombreux pays asiatiques.
  • En 1992 : traité de Maastricht (Pays-Bas) traité constitutif de l’Union Européenne, il a été signé par l’ensemble des Etats membres de la CEE, il précise les conditions du futur passage à la monnaie unique : l’euro, afin de permettre une certaine harmonie nécessaire à l’union monétaire.
  • Suite à ce traité l’euro deviendra la monnaie de la France en 2002. L’euro est la deuxième monnaie au monde pour le montant des transactions derrière le dollar américain.
  • Le chômage quadruple dans les pays occidentaux de 1971 à 1993.
  • En 1994, création de L’ALENA, accord de libre-échange Nord-Américain qui créée une zone de libre-échange entre Etats-Unis, Canada et Mexique (endettement du Mexique).
  • Création de L’OMC, l’organisation mondiale du Commerce en 1995, ultérieur au GATT, objectif :réguler les échanges commerciaux.
  • Convention de Shengen en 1995, libre circulation de personnes entre les Etats signataires.
  • Nouvelle crise financière de 2008, la crise des « subprimes » (aux Etats-Unis des prêts hypothécaires subprimes sont proposés à des ménages ne présentant pas les garanties financières pour accéder aux emprunts classiques primes.) Les Européens et les Américains ne s’entendent pas sur les mesures à prendre.
  • Aux Etats-Unis la ville « Détroit » est une conséquence de cette crise, dont le taux de chômage en 2009 était de 15%.
  • Depuis 2008, crise de la dette dans la zone euro. L’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Grèce sont touchés. C’est d’ailleurs par l’acronyme réducteur, méprisant de PIGS (Portugal, Italy, Greece, Spain) que les financiers anglo-saxons désignent les pays du sud de l’Europe englués dans la crise.
  • Aujourd’hui on assiste à une compétitivité des entreprises donc au dumping social, et à des délocalisations.
  • Les BRICS pays émergents (Brésil-Russie-Inde-Chine-South-Africa) représentent la moitié du PIB de l’Union Européenne.
  • Mais nous pouvons en exclure la Chine qui est désormais deuxième puissance économique mondiale. Les Etats-Unis étant la première.
  • Développement des activités de communication et de loisir avec la diffusion de livres, disques, films. De même que des voyages grâce à la croissance des congés payés (cinq semaines depuis 1981), aux infrastructures routières et avec la généralisation de modes de transports comme l’avion ou le TGV.
  • Expansion des réseaux sociaux, démocratisation d’internet, il y aurait aujourd’hui 2,7 milliards d’internautes dans le monde. Mais certaines régions du tiers-monde comme en Afrique, n’y ont toujours pas accès.

 

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