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>>Le temps de la colonisation : origines et formes d’une domination

31 mai 2013
Auteur(e) : 

I - Les origines et les conditions du partage de l’Afrique.

a) Plusieurs motifs :
-  Contexte de la transition démographique, l’Europe = un quart de l’humanité en 1850 avec 266 millions d’habitants.
-  L’Europe connaît une forte industrialisation mais n’est pas à l’abri de crises, comme la grande dépression de 1873-1896.
-  La colonisation peut être l’occasion d’affirmer sa puissance sur le plan géopolitique, c’est pour la France "redorer le blason".
-  Le but est de civiliser la population.

b) Un processus en plusieurs phases :
-  Jusqu’en 1870 la colonisation est lente.
-  En 1870, débute une véritable fièvre coloniale. La France établit des protectorats (Maroc et en Tunisie). Elle constitue également deux ensembles, l’AOF en 1895 et l’AEF en 1908. Son empire est de 12 millions de km2.

c) Tentative de réglementations
-  Cherchent à garantir la liberté de circulation sur les fleuves Niger et Congo. Dans le bassin du Congo, le libre-échange doit être établi. Les puissances s’engagent à interdire la traite négrière et l’esclavage.

d) ça n’empêche pas les rivalités :
-  A Madagascar, britanniques et Français se disputent les faveurs des autorités locales. Au final, au terme de deux guerres (1883-1885 et 1894-1895), les français prennent possession de l’île.

e) Tandis que les peuples résistent :
-  Gallieni engage une politique de « pacification » de Madagascar suite a des révoltes après 1895.

II - Les formes de la domination coloniale.

a) Débat sur l’administration des colonies africaines :
-  La France prône l’assimilation. Les britanniques, mettent en avant l’association. L’administration est indirecte comme dans une partie de l’Inde. On observe une grande variété des statuts. Les français pratiquent une forme d’association dans les protectorats du Maroc et de la Tunisie. Les britanniques pratiquent l’assimilation sur les 2/3 du territoire de l’Inde, en Sierra Leone, sur la Gold Coast , et à Lagos au Nigeria. La plupart des autres puissances coloniales pratiquent l’administration directe.

b) Les conditions de la « mise en valeur » des colonies africaines :
-  Métropoles investissent effectivement pour mettre en valeur les colonies. En 1913, la France consacre 9 % de ses capitaux à son empire, contre 47 % pour la Grande-Bretagne. Ces investissements permettent d’équiper les colonies en infrastructures. Certains bénéficient directement aux populations comme avec la création des instituts pasteurs pour lutter contre des maladies tropicales. Mais ces efforts n’empêchent pas les ravages de maladies importées comme la variole ou la grippe espagnole qui après la première guerre mondiale décime 1/10ème de la population en AEF.
-  Cette exploitation économique des colonies est basée sur le travail des populations colonisées (achat des productions, salariat)il y a quand même la présence du travail forcé dans tous les empires coloniaux.

c) La domination culturelle, de l’invention du sauvage à l’acculturation.
-  Dans une logique d’assimilation, on observe un phénomène d’acculturation des populations colonisées.
-  En métropole se construit, l’image du sauvage pour légitimer la colonisation par le devoir de civilisation. Pour faire des citoyens à part entière un effort de scolarisation est fait. A Madagascar, on estime qu’en 1880, les taux de scolarisation sont comparables aux taux européens. En Algérie, en 1929, seulement 6 % des enfants musulmans fréquentent l’école. On parle d’acculturation.

CONCLUSION :

Les arguments mis en avant pour la colonisation sont nombreux. Dans la deuxième moitié du 19éme siècle, les pays européens font valoir l’intérêt économique, l’affirmation de leur puissance et la mission de civiliser des populations considérées comme inférieures. La mise en valeur des colonies, l’effort d’éducation et d’évangélisation sont des réalités. Cependant, il apparaît que l’exploitation des colonies se fait essentiellement au bénéfice des métropoles et que l’effort repose pour une bonne part sur les peuples colonisés eux-mêmes.

Mots clé :
-  Protectorats (Maroc, Tunisie) : l’état protégé perd sa souveraineté dans le domaine de la politique étrangère et de la justice. Au Maroc, le sultan maintient son autorité dans le domaine religieux. En réalité, l’essentiel du pouvoir est détenu par le résident français.
-   Comptoirs : agence de commerce fondée par une nation en pays étranger (Pondichéry, Chandernagor, Karikal, Mahé et Yanaon)
-  Dominions : ce sont de grandes colonies de peuplement européen destinées à fournir des terres à des habitants de la métropole qui la quittent définitivement (Canada depuis 1867, Australie depuis 1901). Ces territoires ont une indépendance de fait, ils possèdent un parlement, un gouvernement, une armée. Mais ils partagent avec le Royaume-Uni le même souverain, la même langue.
-  Impôt de capitation : impôt dont le montant par habitant et par an s’élève à 2 francs en AOF, 1.55 F en AEF et 1.35 Francs belges au Congo Belge.
-  Acculturation : processus par lequel un individu adopte une culture étrangère (langue, mode de vie, religion), ce qui peut l’amener à abandonner sa propre culture.
-  Négritude : affirmation de la valeur de la civilisation nègre en Afrique comme aux Antilles.

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